Félicité Fossi Toukam est désormais docteure en sciences de l’information et de la communication. Elle a soutenu sa thèse le 15 novembre 2025 à l’université de Douala, avec la « mention Très honorable ».
Une nouvelle page s’est ouverte dans le parcours académique de Félicité Fossi Toukam. Le 15 novembre 2025, à l’université de Douala, elle a brillamment soutenu sa thèse de doctorat en sciences de l’information et de la communication. Après plus de deux heures de présentation et d’échanges, suivies des délibérations du jury, la candidate a été élevée au grade de docteure avec la « mention très honorable » et une note de « 16,5 sur 20« .
Le jury était composé du professeur Georges Madiba Oloko, président, du professeur Thomas Atenga, directeur de thèse, de Maurice Léopold Jumbo, co-directeur, des rapporteurs Achille Armand Ebana, de Fleur Nadine Ndjock, ainsi que de Ferdinand Njoh Kome, membre.
La thèse de la candidate est intitulée : « Les crimes rituels dans la presse quotidienne nationale camerounaise : une étude des stratégies narratives ». Un travail qui s’inscrit dans la continuité de ses recherches de master, centrées sur la question de la mort et sa représentation médiatique.
Dans son étude, Félicité Fossi Toukam s’est penchée sur le traitement journalistique des crimes dits rituels survenus entre 2012 et 2016 à Yaoundé, Dschang et Bafoussam. Durant cette période, plusieurs corps, majoritairement de femmes, avaient été découverts mutilés, avec l’extraction d’organes comme les yeux, le cœur, les cheveux ou les organes génitaux.
L’analyse des articles publiés
La chercheuse a analysé les articles publiés dans plusieurs quotidiens nationaux, notamment « Cameroun Tribune, Le Messager, Mutations, Le Jour et La Nouvelle Expression ». Son travail montre que ces crimes sont souvent racontés à travers des récits marqués par un registre dramatique et mystique.
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L’énumération des organes prélevés, les descriptions symboliques des corps et la présentation des auteurs comme des personnes riches ou puissantes participent, selon elle, à ancrer ces faits dans un imaginaire sorcier. Pour approfondir son analyse, la candidate a également mené des entretiens avec des spécialistes de la cryptocommunication, afin de mieux comprendre les représentations liées au crime rituel dans la société camerounaise.
Ainsi, les membres jury ont salué la qualité scientifique du travail, tout en formulant quelques recommandations avant le dépôt définitif de la thèse. Ces améliorations visent à renforcer l’analyse du récit médiatique dans un contexte social fortement influencé par les croyances et l’occultisme.
Avec cette soutenance réussie, Félicité Fossi Toukam entre dans le cercle des docteurs formés à l’université de Douala, couronnant un parcours académique marqué par la rigueur et la constance.
















