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L’Ukraine perd une ville de l’est, la Russie revendique une nouvelle avancée

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Mardi, l’armée ukrainienne a confirmé son retrait de Siversk. Ukraine perd une ville de l’est, sous la pression constante des forces russes, marquant une nouvelle étape dans l’épreuve de résistance.

Tandis que les lignes se déplacent, Moscou intensifie ses frappes meurtrières. À l’approche de Noël, les attaques visent le cœur énergétique de l’Ukraine, plongeant la population dans l’angoisse et l’obscurité.

La scène prend une dimension symbolique : la lumière menacée devient l’image d’un peuple dont la survie se joue entre ténèbres imposées et volonté de résister. Ce contraste entre fête et guerre accentue la dramaturgie du conflit.

« Afin de préserver la vie de nos soldats et la force de nos unités, les défenseurs ukrainiens se sont retirés de Siversk », a déclaré l’état-major sur Telegram. Ce message, au-delà de l’information militaire, traduit une réalité dramatique : la survie prime sur la conquête, et le repli devient un symbole de résistance face à une pression implacable. Dans ce geste, se lit la tension entre sauvegarde humaine et sacrifice stratégique.

– L’Ukraine sous double assaut –

L’état-major ukrainien souligne que les troupes russes disposent d’un avantage net en effectifs et en équipement. Malgré des pertes lourdes, elles poursuivent leurs offensives. La pression militaire reste constante sur le front de l’est.

Il y a deux semaines, Moscou avait revendiqué la prise de Siversk. Cette ville constitue l’un des derniers verrous avant Kramatorsk et Sloviansk, encore tenues par l’Ukraine. La progression russe menace désormais les bastions majeurs de la région.

Siversk, ville de 11 000 habitants avant la guerre, est aujourd’hui largement détruite. Cette cité illustre l’ampleur des ravages du conflit.

Des frappes russes massives ont ciblé le secteur énergétique ukrainien. Trois personnes ont été tuées. De nouvelles coupures de courant ont suivi. L’attaque accentue la vulnérabilité des infrastructures vitales.

Ces derniers mois, la Russie a multiplié les frappes contre les infrastructures électriques et gazières de l’Ukraine.

En plein hiver, les frappes mettent à rude épreuve un réseau énergétique déjà fragilisé. La pression constante sur les infrastructures accroît la vulnérabilité du pays.

La population subit de plein fouet les conséquences de ces attaques.

– 635 drones et 38 missiles –

Dans la nuit de lundi à mardi, la Russie a lancé 635 drones et 38 missiles contre l’Ukraine. L’armée de l’air affirme en avoir abattu 587 et 34. Malgré ces interceptions, l’attaque illustre l’ampleur de la pression militaire.

Le président Volodymyr Zelensky a indiqué que treize régions avaient été visées. À Kiev, l’alerte antiaérienne a retenti plus de quatre heures mardi matin. L’ampleur des frappes souligne la vulnérabilité du pays face aux attaques russes.

Trois personnes ont été tuées : une dans la région de Kiev, une autre dans celle de Khmelnytsky, et une fillette dans celle de Jytomyr. Plus de dix blessés, dont des enfants, sont recensés. Le bilan souligne la violence des frappes et leur impact sur les civils.

Les frappes ont provoqué des coupures de courant d’urgence dans plusieurs régions ukrainiennes. Les infrastructures énergétiques restent une cible privilégiée de Moscou.

Mardi soir, après l’attaque qualifiée de « massive », le ministère de l’Énergie a assuré que les services concernés stabilisaient progressivement la situation. Le pays tente de rétablir ses infrastructures malgré la pression constante des frappes.

« Les restrictions de consommation demeurent en vigueur dans toutes les régions », a précisé le ministère. L’effort d’économie énergétique reste imposé à l’ensemble du pays.

– « Stratégie cynique » –

« Le moment choisi pour cette attaque – deux jours avant Noël et durant la première vague de froid prolongée de l’hiver – souligne la stratégie cynique de la Russie », a dénoncé l’opérateur électrique privé DTEK. L’entreprise met en avant la dimension psychologique et symbolique des frappes.

La région méridionale d’Odessa a de nouveau été visée. Elle avait déjà subi plusieurs frappes ces dernières semaines, en représailles des attaques ukrainiennes contre des pétroliers liés à la Russie en mer Noire et en Méditerranée. Cette zone stratégique reste l’une des cibles privilégiées de Moscou.

Olena Dolkhatchova, enseignante de mathématiques âgée de 40 ans, a confié à l’AFP qu’elle devait désormais travailler à la lumière des bougies. Ce témoignage illustre la précarité quotidienne imposée par les coupures d’électricité.

« Malgré tout, nous continuons à travailler ; nous assurons les cours. Nous n’abandonnons pas », a poursuivi Anastassia Koulakivska. Ce témoignage illustre la détermination des civils face aux privations.

À Odessa, la gérante d’un salon de beauté, Anastassia Koulakivska, affirme que « sept jours sans électricité sont devenus la norme ». La population s’habitue à une privation prolongée, reflet de la crise énergétique.

Comme lors des précédentes attaques, le ministère russe de la Défense affirme avoir visé des entreprises du complexe militaro‑industriel ukrainien ainsi que des installations énergétiques liées à leur fonctionnement. Moscou justifie ses frappes par des objectifs militaires et industriels.

Le directeur de la centrale de Tchernobyl, Sergiy Tarakanov, a averti qu’une frappe russe pourrait provoquer l’effondrement du sarcophage de confinement du réacteur accidenté en 1986. Cette menace fait ressurgir le spectre d’une catastrophe nucléaire.

« Personne ne peut garantir que l’abri restera debout après cela », a-t-il dit à l’AFP.

– « Signal extrêmement clair » –

De son côté, Volodymyr Zelensky a affirmé que ces frappes « envoient un signal clair sur les priorités de la Russie ». Elles surviennent alors que Washington intensifie ses efforts diplomatiques pour mettre fin au conflit. Le contraste entre attaques militaires et initiatives diplomatiques souligne la complexité de la situation.

Aux États-Unis, des négociateurs russes, ukrainiens et américains ont tenu une série de rencontres séparées au cours du week‑end. Ces discussions illustrent l’intensité des efforts diplomatiques en cours.

Kiev et Washington ont salué des échanges « productifs ». Moscou, de son côté, n’a évoqué que « lents progrès » et a critiqué la position des Européens. Les divergences persistent malgré les discussions.

Lundi soir, dans son allocution quotidienne, le président ukrainien a indiqué qu’il recevrait mardi les résultats détaillés des discussions, transmis par ses négociateurs revenus de Floride. Ces échanges diplomatiques s’inscrivent dans une séquence cruciale pour Kiev.

Zelensky a indiqué que ses équipes avaient travaillé intensément, surtout sur les documents liés aux garanties de sécurité promises à Kiev en cas d’accord. Ces préparatifs traduisent l’importance accordée aux conditions de protection.

En attendant un accord, sur le terrain, l’armée russe a poursuivi ses avancées, outre la prise de Siversk. Elle a revendiqué mardi la prise de plusieurs localités dans les régions de Kharkiv (nord-est) et Dnipropetrovsk (centre-est).

Les forces russes, qui occupent environ 19% du territoire ukrainien, ont accéléré leur progression sur le front ces derniers mois.

 

Source: Agence France-Presse

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