Alors que les Camerounais attendent les résultats officiels de la présidentielle du 12 octobre, vingt arrestations ont été effectuées il y a peu à Garoua. Le gouvernement parle d’« insurrection » et promet de préserver l’ordre public.
Le climat politique se tend au Cameroun à la suite du scrutin présidentiel du 12 octobre 2025. À Garoua, dans la région du Nord, les autorités annoncent l’interpellation de vingt personnes impliquées dans des troubles post-électoraux.
Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a publié un communiqué ce 21 octobre 2025. Il y annonce que ces individus seront traduits devant les tribunaux militaires pour répondre de leurs actes présumés.
Le document officiel évoque des faits qualifiés d’« insurrection » et d’« incitation à la rébellion ». Ces accusations surviennent dans un contexte de tension croissante, marqué par des manifestations à Garoua et à Yaoundé.
Depuis plusieurs heures, des images de ces rassemblements circulent largement sur les réseaux sociaux. Elles témoignent de la crispation politique qui gagne le Cameroun à l’approche de la proclamation officielle des résultats.
Le gouvernement dénonce dans son communiqué des « actes de provocation et de désordre ». Il attribue ces troubles à des groupes manipulés depuis l’intérieur et l’extérieur du pays.
Paul Atanga Nji met en garde contre toute tentative de perturbation de l’ordre public.
Il affirme que l’État agira avec « la plus grande fermeté » pour préserver la stabilité nationale.
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De nouvelles interpellations
Par ailleurs le ministre précise aussi que les autorités ont transféré d’autres suspects à Yaoundé afin de poursuivre l’enquête en cours. Ces investigations pourraient conduire à de nouvelles interpellations dans les prochains jours, selon le ton du communiqué. Entre temps, les tensions demeurent palpables à l’approche de la proclamation officielle des résultats de la présidentielle.