La région de l’Est est devant de la scène avec cette affaire de trafic d’ossements humains. Les gendarmes ont interpellé une bande qui transportait un squelette humain.
Les faits se sont produits le 26 octobre 2025 à Ampaya, localité située dans la région de l’Est. En suivant le récit d’un confrère, trois jeunes gens ont été interpellés par des gendarmes du poste de Mboy 2. Ceci, après exploitation de renseignements.
Le squelette entier d’une femme
Bref, dans les sources de la Gendarmerie nationale, les suspects transportaient un squelette humain d’une femme. Ils s’apprêtaient à livrer leur «marchandise» à un preneur qui les attendait dans le village voisin de Mparo. Et le commanditaire présumé de la transaction a été mis aux arrêts.
A en croire Ben Benjo, « les gars avaient dissimulé le colis bien emballé comme une planche. Du moins, ils se sont fait passer pour des livreurs de bois. Les gendarmes au contrôle ce jour ont eu le flair. C’est alors qu’ils vont découvrir le squelette entier d’une femme. Et les trois suspects vont être arrêtés ainsi que celui qui les avait envoyés pour livrer le colis. L’acheteur est resté introuvable», relate le journaliste.
Alors, il y a deux mois. Plus précisément le 19 septembre 2025, à Bandjoun, dans la région de l’Ouest. La brigade de gendarmerie avait démantelé un gang accusé de trafiquer des ossements humains. Trois membres du groupe ont été interpellés en possession d’un sac contenant deux squelettes.
en princie, l’un complet et l’autre partiel, avait alors indiqué la Gendarmerie nationale. Ces deux affaires, survenues à l’Est et à l’Ouest, laissent planer une recrudescence du phénomène. Dans les services en charge de mener des enquêtes, on parle des motivations mystico-religieuses. Et des croyances liées à la recherche de prospérité, de pouvoir ou de protection spirituelle.
Edéa : Une dizaine de squelettes humains et un survivant retrouvés
Les transactions se font souvent sur commande
Certaines policières estiment que les trafiquants exploitent la précarité de jeunes désœuvrés, attirés par la promesse de gains rapides. En fait l’on nous révèle que les transactions se font souvent sur commande. AUssi, des individus ont la charge d’exhumer des corps. Ceci, à la demande de clients, parfois installés dans d’autres régions du pays ou de la sous-région.
Pour les esprits avertis, le phénomène n’est pas nouveau. On se rappelle encore du mois d’octobre 2024. Trois individus sortant de Maroua, dans l’Extrême-Nord, avaient été arrêtés au quartier Mvan à Yaoundé en possession de restes humains. L’enquête avait conduit les forces de l’ordre jusqu’à Pouss, un village de l’arrondissement de Maga (Mayo-Danay), où près de 30 tombes avaient été profanées.
Et pour les enquêteurs, le squelette saisi, d’une valeur estimée à six millions Fcfa devait être vendu à un acheteur expatrié. Les ossements devaient servir à la fabrication d’une drogue appelée « caillou», vendue à 75 000 Fcfa le gramme.
Ce que prévoit la loi
L’article 274 (alinéa 1) du Code pénal camerounais « punit la profanation de sépultures et le trafic d’ossements humains de trois mois à cinq ans de prison. Assortis d’une amende de 10 000 à 100 000 Fcfa ».
















