En évoquant les tensions électorales, l’Union pour le changement (Upc) met en garde contre ce qu’elle qualifie de manipulation du verdict des urnes.
À quelques heures de la proclamation officielle des résultats de la présidentielle 2025. La tension monte au sein de la classe politique camerounaise. L’Union pour le changement (Upc) met en garde contre ce qu’elle qualifie de manipulation du verdict des urnes.
L’annonce imminente des résultats de l’élection présidentielle continue de faire des vagues. Dans un communiqué rendu public ce mardi, les leaders de l’Union pour le Changement. Anicet Ekanè et Djeukam Tchameni, affirment que le Conseil constitutionnel s’apprêterait à déclarer Paul Biya vainqueur. Avec 54 % des suffrages, suivi d’Issa Tchiroma Bakary avec 37 %.
La vérité des urnes
Pour l’Upc, une telle proclamation serait, je cite, « une incitation à la révolte ». Et risquerait de plonger le pays dans une nouvelle crise post-électorale. L’Upc appelle les Camerounais à rester vigilants. Et à rejeter tout résultat qui ne refléterait pas, selon elle, la vérité des urnes.
Du côté du Conseil constitutionnel, aucune réaction officielle pour le moment. Mais la séance solennelle de proclamation est maintenue pour jeudi à Yaoundé. Sous haute surveillance sécuritaire.
Alors que le pays retient son souffle, les regards sont désormais tournés vers le Conseil Constitutionnel. L’institution joue sa crédibilité… Et peut-être aussi la stabilité du Cameroun. Entre temps, Garoua célèbre la victoire de Tchiroma.
Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, le candidat du Fscn s’auto proclame vainqueur. À Garoua, des groupes de jeunes ont envahi les rues hier. Et ce matin, brandissant des pancartes et scandant des slogans en faveur de leur leader.
Des slogans pro-Tchiroma
Des slogans pro-Tchiroma qui ont retenti dans plusieurs quartiers. Avant que les forces de l’ordre ne dispersent les manifestants à coups de gaz lacrymogène. La tension est perceptible dans plusieurs villes, et Garoua en est l’illustration parfaite. Entre célébrations et manifestations, les camerounais ont désormais le regard tourné vers le conseil constitutionnel.
Pour l’heure, les partis politiques et les autorités sont sur le qui-vive. Alors que l’enjeu démocratique et la stabilité nationale sont plus que jamais en jeu. Dans une tribune, Abdouraman Hamadou Babba exige que « les ennemies de la République » soient exposés.
Le Citoyen Camerounais va plus loin en évoquant l’article 2 de la Constitution. Lequel dispose notamment que : La souveraineté nationale appartient au peuple camerounais. Qui l’exerce soit par l’intermédiaire du Président de la République et des membres du Parlement, soit par voie de référendum.
Falsifier les résultats de l’élection présidentielle
« Aucune fraction du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice. Les autorités chargées de diriger l’Etat tiennent leurs pouvoirs du peuple. Par voie d’élections au suffrage universel direct ou indirect. ».
Selon ce membre de la société civile, « falsifier les résultats de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025. Revient donc à confisquer la souveraineté du Peuple camerounais en flagrante violation de la Constitution. Que le Président Paul Biya a juré de protéger ».
Pour lui, « tous ceux qui orchestrent la falsification des procès-verbaux de l’élection présidentielle du 12 octobre sont donc des ennemis de la Nation.».