Issa Tchiroma Bakary, opposant revendiquant la victoire de la présidentielle d’octobre 2025, prépare une offensive juridique nationale et internationale contre le président réélu, Paul Biya.
Selon Jeune Afrique, Issa Tchiroma Bakary, opposant revendiquant la victoire de la présidentielle du 12 octobre 2025, prépare une action juridique. Il s’agit d’une démarche importante contre Paul Biya.
Exilé au Nigeria pour échapper à une possible arrestation au Cameroun, il souhaite présenter ses arguments à la justice nationale. Il entend également saisir des instances internationales pour soutenir sa contestation et attirer l’attention sur la situation post-électorale.
Pour ce faire, il s’appuie sur un groupe d’avocats connus, dont Augustin Nguefack, Alice Nkom, Claude Assira et Emmanuel Simh. Leur rôle est de rassembler des preuves sur les violations présumées des droits de ses partisans et de préparer des dossiers à soumettre à la justice camerounaise. L’objectif est de contester les détentions arbitraires et la régularité du processus électoral.
Mais l’action d’Issa Tchiroma Bakary ne se limite pas au Cameroun. Son équipe prévoit également de saisir des institutions internationales comme la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, ou le Comité des droits de l’homme de l’ONU. Ces démarches visent à signaler des atteintes aux droits humains et à alerter la communauté internationale sur la situation post-électorale.
Une saisine symbolique auprès de la CPI
Le collectif pourrait aussi déposer une saisine symbolique auprès de la Cour pénale internationale (CPI), même si le Cameroun n’a pas ratifié le statut de Rome. Cette démarche ne déclencherait pas automatiquement une enquête, mais elle servirait à exercer une pression politique et médiatique. Les avocats souhaitent constituer un dossier de victimes potentielles pour attirer l’attention sur la situation et renforcer l’impact de leurs actions.
Parallèlement, Issa Tchiroma Bakary mise sur le plaidoyer diplomatique. Plusieurs responsables politiques étrangers ont déjà exprimé leur inquiétude face à la crise post-électorale au Cameroun. Des démarches ont été menées auprès de Washington pour demander la libération des prisonniers politiques et encourager un dialogue inclusif.
L’ensemble de ces actions montre une stratégie calculée. L’opposant ne se limite pas à contester les résultats électoraux. Il cherche également à documenter les violations présumées commises après le scrutin. Il veut mobiliser l’opinion publique et attirer l’attention des instances internationales sur la situation. L’objectif est clair : construire un dossier solide pouvant peser sur la justice et sur la scène politique.
















