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Présidentielle au Cameroun: le candidat Tchiroma appelle à manifester pour defender sa « victoire »

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Issa Tchiroma Bakary, ancien ministre devenu opposant, a lancé un appel clair : les Camerounais doivent descendre dans la rue si le Conseil constitutionnel valide des résultats « falsifiés et tronqués ». Mercredi, il a réaffirmé sa victoire à la présidentielle. Selon lui, tout autre verdict serait une forfaiture. En conséquence, il exige une mobilisation citoyenne immédiate.

Le Conseil constitutionnel proclamera les résultats de la présidentielle du 12 octobre ce lundi 27 octobre à 11 h. L’annonce a été faite mercredi soir par son président. L’attente prend fin. Le verdict approche.

Paul Biya, 92 ans, s’apprête à décrocher un huitième mandat. Les analystes le donnent vainqueur. Ses opposants dénoncent un système verrouillé. Depuis 43 ans, il tient les rênes du pouvoir. Résultat : l’alternance semble hors d’atteinte.

Depuis une semaine, les partisans d’Issa Tchiroma descendent dans la rue. Selon lui, il a obtenu 54,8 % des voix, contre 31,3 % pour Paul Biya. Ils réclament la victoire. Les manifestations sont sporadiques, mais déterminées. L’enjeu : faire reconnaître un résultat que le pouvoir conteste.

– Tensions post-électorales au Cameroun –

Le gouvernement camerounais a tranché. Dès mercredi, les rassemblements publics sont interdits. Les mototaxis aussi. Plusieurs villes sont concernées. Objectif : prévenir les débordements avant l’annonce des résultats. La tension monte.

Issa Tchiroma prévient : le peuple camerounais n’acceptera jamais la fraude. Dans une vidéo publiée sur Facebook, il dénonce le bourrage des urnes. Il accuse le Conseil constitutionnel de complicité. Selon lui, la majorité rejette toute falsification. Le ton est ferme. L’alerte est lancée.

Issa Tchiroma durcit le ton. Il accuse ses adversaires de menacer la paix plutôt que d’admettre leur défaite. En réponse, il appelle à une mobilisation pacifique. Il invite tous les Camerounais à marcher, unis, pour revendiquer leur victoire. L’heure est à la détermination.

Dans un discours chargé de défi et d’appel à la souveraineté populaire, Issa Tchiroma Bakary fustige une oligarchie qu’il qualifie de prédatrice — une structure qui, selon lui, étouffe les libertés, appauvrit les citoyens et les condamne à la mendicité.

Issa Tchiroma refuse la fatalité. Il cite d’autres peuples qui ont brisé le joug. Il appelle les Camerounais à faire de même. Pour lui, la lutte dépasse le cadre national. Elle s’inscrit dans une quête universelle de justice.

L’heure, selon lui, n’est plus à la résignation — mais à l’action lucide, portée par la mémoire des victoires arrachées ailleurs.

Deux jours après le vote, Issa Tchiroma revendique la victoire. Le RDPC réagit. Il parle de “grotesque canular” et de “forfaiture inadmissible”. Le parti de Paul Biya attend les résultats officiels. Il se dit serein. La tension monte.

– Tensions –

Mardi, le ministre de l’Administration territoriale Paul Atanga Nji avait annoncé l’interpellation à Garoua de 20 personnes pour des faits « d’insurrection et d’incitation à la rébellion » et leur déferrement devant des tribunaux militaires. Le ministre avait également invité les citoyens « à garder leur calme ».

Le préfet du Wouri a interdit les mototaxis à Douala. L’arrêté, publié mardi, vise à renforcer la sécurité après le scrutin du 12 octobre. La mesure s’applique dès mercredi 18 h jusqu’à jeudi 6 h. Elle sera reconduite le jour de la proclamation des résultats et lors de la prestation de serment du président élu. Les autorités verrouillent l’espace. La rue est sous contrôle.

Le préfet de la Ménoua a interdit les manifestations de rue. Il a aussi bloqué la circulation des mototaxis. L’arrêté, publié mardi, s’applique jusqu’à nouvel ordre. La mesure vise à contenir les tensions. L’espace public est verrouillé.

Le recteur de l’université de Garoua a suspendu les cours. La mesure s’applique du mercredi 22 au vendredi 24 octobre. Elle couvre la période avant, pendant et après la proclamation des résultats. Objectif : préserver le calme sur le campus. Le climat reste tendu.

Le Conseil constitutionnel a rejeté mercredi les huit recours adressés dans le cadre du contentieux post-électoral. Ses membres sont considérés comme proches du président Paul Biya. En août, ils avaient rejeté la candidature de Maurice Kamto, arrivé deuxième à la présidentielle de 2018 mais dont il s’était proclamé vainqueur au lendemain du vote.

Source: Agence France-Presse

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