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Seize corps non identifiés abandonnés à la morgue de l’hôpital de district de Bafia

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Trans Afrique

Seize corps non identifiés sont abandonnés à la morgue de l’hôpital de district de Bafia depuis 3 ans. Dans un communique datant du 29 Juillet 2024,le Préfet du Mbam-et-Inoubou invite les populations à s’y rendre pour une éventuelle identification de corps.

Afin de décongestionner la morgue de Bafia, le Préfet du Mbam-et-Inoubou dans un communiqué du 29 Juillet dernier, invite quiconque cherchant un proche disparu à se rendre à la morgue de l’hôpital de district de Bafia au plus vite, pour identifier l’un des 16 corps qui y sont abandonnés depuis 3 ans déjà.

Cette procédure doit être accomplie dans un délai d’un (01) mois à partir de cette annonce car à la fin de cette période, la commission spéciale « ad hoc » formée pour cette circonstance se chargera de l’enterrement des corps non identifiés.

Dans sa note, le préfet demande la coopération de la population afin de résoudre cette situation, et de permettre ainsi à l’hôpital de Bafia de retrouver des conditions d’accueil normales.

Suzanne Kala Lobe

 

A lire : Suzanne Kala Lobe n’est plus 

 

Il est devenu de plus en plus courant de voir des corps abandonné à la morgue pendant des années. Selon une source médicale se prononçant sur ce phénomène, cela se produit lorsque les familles sont en désaccord ou en difficulté financière.

Le Dr Jean Nke Ndih qui est en même temps anthropologue, pense pour sa part que les rites funéraires ne sont plus observés de la même manière à cause des implications économiques et sociales.

Alhadji Ahmat Tom homme d'affaires camerounais

 

A lire : Le riche homme d’affaires camerounais Alhadji Ahmat Tom est décédé

 

Les gens s’endettent désormais pour que les funérailles soient considérés comme grandioses. Il a aussi déploré cette situation en ajoutant que : « la mort est devenue commune, c’est pourquoi on abandonne ces corps. Cependant, dans les coutumes africaines, on ne déposait pas le corps à la morgue car on croyait que pour que les ancêtres accueillent bien le défunt, il fallait qu’il leur arrive chaud. La morgue perturbe ainsi les traditions africaines et soulève la question de l’économie de la mort ».

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