Afin de préserver l’ordre public et la sécurité post-électorale après la présidentielle du 12 octobre, les préfets du Wouri et de la Bénoué viennent d’interdire la circulation des mototaxis à Douala et à Garoua jusqu’à nouvel ordre.
Dans plusieurs villes camerounaises, les autorités locales renforcent les mesures de sécurité après la présidentielle du 12 octobre. Elles limitent la circulation des motos-taxis pour prévenir tout débordement et garantir la sécurité des citoyens. À Douala, le préfet du Wouri, Sylvère Marie Mvogo, a signé un arrêté le 21 octobre 2025.
Cet arrêté interdit les motos-taxis dans les principales artères de la ville, notamment Deido, Akwa-Nord, New-Bell et Ndokotti. Sont également concernés Bonabéri, Makepe, Bépanda, Nyalla et Japoma, où la mesure s’applique pour maintenir l’ordre public.
Cette restriction s’applique à partir de ce mercredi, 22 octobre 2025, de 18h à 6h, ainsi que le jour de la proclamation officielle des résultats et lors de la prestation de serment du président élu. Les quartiers périphériques, ruelles non bitumées ou enclavées, sont toutefois exclus de cette mesure.
Pour compenser l’absence des mototaxis, les taxis et les responsables de la Société Camerounaise de Transports Urbains (Socatur) sont invités à renforcer leurs services. Les personnes ne respectant pas l’arrêté s’exposent à la mise en fourrière et à d’autres sanctions prévues par la réglementation. Les sous-préfets, commissaires centraux et commandants de gendarmerie sont chargés de veiller à l’application de la mesure et de diffuser l’information dans toute la ville.
Douala n’est pas la seule à adopter ce type de restrictions. À Garoua, dans la région de la Bénoué, le préfet Oumarou Hama a instauré un couvre-feu nocturne pour les motos. Crise post-électorale : L’appel à la paix des chefs traditionnels
Ces décisions s’inscrivent dans un contexte post-électoral sensible. Depuis le scrutin, les forces de maintien de l’ordre sont visibles dans les grandes villes, marchés et lieux publics. Elles interviennent pour prévenir tout débordement et garantir la sécurité des citoyens lors de la proclamation des résultats. La présence policière et militaire vise également à assurer la sérénité pendant les cérémonies officielles post-électorales.
À Douala comme à Garoua, la population devra s’adapter à ces restrictions. Dans la capitale économique, certains habitants craignent des perturbations dans le transport urbain, tandis que d’autres saluent ces mesures comme nécessaires pour la sécurité. À Garoua, le couvre-feu nocturne limite la mobilité, mais renforce le sentiment de vigilance et la sécurité de tous
Les taxis invités à renforcer leurs services
Le couvre-feu s’applique de 20h à 5h du matin et restera en vigueur jusqu’à nouvel ordre.
Comme à Douala, les autorités locales veillent au respect strict de la mesure.
Elles rappellent que tout contrevenant sera sanctionné conformément à la loi en vigueur.
Un contexte post-électoral sensible
Sécurité post-électorale : Mototaxis suspendues
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