Suite au récent scandale sexuel impliquant des policiers, le Délégué général à la Sûreté nationale, Mbarga Nguélé , a mené ces agents à la messe, le 3 aout 2025. Avec pour optique de redresser l’image de l’institution.
Ces derniers jours, l’image de la police camerounaise a été sérieusement écornée. Et ce, par des vidéos et images devenues virales sur les réseaux sociaux. On y voyait deux agentes de police femmes, filmées dans une scène sexuelle explicite, au sein d’un commissariat de Douala. Le commissaire divisionnaire Josué Ossomo, impliqué, a été immédiatement suspendu avec deux autres collègues de service.
Face à la gravité de la situation, le Délégué général à la Sûreté nationale, Martin Mbarga Nguélé a réagi d’une manière inhabituelle et très symbolique. Dimanche matin, l’autorité a conduit plusieurs hauts responsables et policiers à la basilique mineure de Mvolyé, à Yaoundé. Officiellement, la messe visait à appeler à l’unité, la discipline et la prise de conscience au sein des forces de police.
Mais pour beaucoup, ce déplacement religieux était une tentative de purifier moralement une institution en pleine zone de turbulence. Dans une atmosphère solennelle, les agents présents ont prié pour la paix, la responsabilité et le sens du devoir républicain. Des mots forts ont été prononcés sur les tentations, la morale, et l’image que les policiers doivent offrir à la nation.
« Rester concentrés, éviter le chaos »
« Rester concentrés, éviter le chaos national… ». Telle est la ligne dictée par le chef dans ce contexte électoral jugé très sensible. Cette initiative, bien que religieuse, est aussi perçue comme une opération de communication face à une opinion choquée.
La sortie à l’église pourrait marquer un tournant symbolique dans la gestion de l’éthique au sein de la Sûreté nationale. Mais sans réformes structurelles, la récitation de prières ne suffira pas à restaurer la confiance dans la police camerounaise.
