Un tribunal islamique de Kano, au nord du Nigeria, a tranché : deux TikTokeurs doivent se marier. Motif : une vidéo jugée indécente. Ils s’y embrassaient. La police religieuse, la Hisbah, doit organiser l’union dans les 60 jours. Leur consentement a été confirmé. En parallèle, des tests médicaux sont exigés. Ainsi, l’État impose une sanction par le mariage.
Lundi, à Kano, un juge a tranché. Deux TikTokeurs doivent se marier. Motif : des vidéos où ils s’embrassent. Acte jugé indécent dans cette société musulmane conservatrice. La Hisbah, police de la charia, est chargée d’organiser l’union. Délai imposé : 60 jours. Le mariage devient une sanction.
«Ils s’aiment, ils s’exposent : qu’ils se marient.» C’est l’ordre du tribunal islamique de Kano. La Hisbah, police religieuse, doit unir deux TikTokeurs dans les 60 jours. Motif : des vidéos où ils s’embrassent. Acte jugé indécent dans cette société conservatrice. Le mariage devient une injonction judiciaire. Le romance devient preuve à charge.
– L’amour affiché devient faute –
Le tribunal a tranché. Le tribunal impose un délai : deux mois. La Hisbah doit organiser le mariage. Les préparatifs ont commencé. L’intimité affichée devient faute. La sanction prend la forme d’un rituel. La Hisbah a reçu l’ordre. Les préparatifs sont en cours. La sanction prend la forme d’un rituel. L’intimité affichée devient faute à corriger.
Ils s’embrassent. Ils se serrent dans les bras. Et ils le diffusent sur TikTok. Idris Mai Wushirya et Basira Yar Guda, atteinte de nanisme, ont franchi la ligne rouge. À Kano, c’est jugé indécent. Le tribunal islamique ordonne leur mariage. La Hisbah doit l’organiser sous 60 jours. La sanction devient rituelle.
M. Wushirya a récidivé. Ses vidéos jugées « indécentes » lui valent une nouvelle arrestation. Il est placé en détention provisoire. La justice islamique de Kano ne tolère pas l’exposition publique de l’intimité. Le mariage imposé devient une sanction. La Hisbah doit l’organiser dans les 60 jours.
– La charia coexiste avec le droit commun –
L’ordre est tombé lundi. La Hisbah l’a reçu. Et elle a déjà lancé les préparatifs du mariage. Les deux TikTokeurs doivent être unis dans les 60 jours. Leur vidéo d’embrassades a déclenché la procédure. À Kano, l’intimité publique devient faute. La sanction se ritualise.
Le tribunal impose 60 jours. La Hisbah veut aller plus vite. «Nous sommes déterminés à le faire dès que possible», affirme son directeur, Abba Sufi. Le mariage devient une urgence morale. Les préparatifs sont lancés. La sanction se transforme en rituel.
Selon lui, « les futurs mariés ont donné leur consentement ».
Lundi, la Hisbah a convoqué les parents d’Idris Mai Wushirya. Ils ont donné leur « consentement explicite ». Mais la famille de Basira Yar Guda reste hors d’atteinte. Elle vit dans l’État de Zamfara, à plus de 300 kilomètres. La Hisbah tente de les joindre. Le mariage ne peut être célébré sans leur accord. L’ordre judiciaire attend son exécution.
– Quand l’amour devient faute et le mariage, sentence –
Kano est l’un des douze États à majorité musulmane où la charia coexiste avec le droit commun.
L’État de Kano a créé la Hisbah en 2001 pour faire appliquer la charia. Depuis, cette police religieuse surveille les comportements, sanctionne les écarts et impose les normes islamiques dans l’espace public.
Kano produit. Plus de 200 films par mois. Industrie : Kannywood. Langue : haoussa. Public : Afrique de l’Ouest. Mais derrière les caméras, la censure veille. Le tribunal impose le mariage à deux TikTokeurs. La Hisbah transforme l’intimité en faute. La sanction devient rituelle.
En 2022, la censure s’est étendue. Initialement centrée sur Kannywood, elle cible désormais les réseaux sociaux. Les prêcheurs musulmans et les autorités locales l’ont voulu ainsi. À Kano, l’intimité numérique devient terrain de contrôle. Les TikTokeurs n’ont pas échappé à cette surveillance. Leur mariage imposé en est la preuve.
La Hisbah arrête et condamne régulièrement des influenceurs dont elle juge les contenus publiés sur les réseaux sociaux « immoraux ».
Source: Agence France-Presse
















