Dans plusieurs écoles de Douala, les premiers jours de classe sont marqués par les pleurs des tout-petits de la maternelle. Entre inquiétudes parentales et patience des maîtresses, l’émotion a rythmé cette rentrée.
La cloche a sonné. Dans la cour de l’école maternelle de Deido, Douala, certains tout-petits découvrent pour la première fois la maternelle. Ils accrochent fermement la main de leur maman, d’autres éclatent en sanglots. « Il ne voulait pas lâcher mon pagne », confie en souriant une mère essoufflée, après avoir réussi à installer son fils dans la classe.
Dans la salle colorée, la maîtresse tente de calmer les esprits. « C’est normal », explique-t-elle, en consolant une fillette en larmes. « La séparation est difficile les premiers jours. Mais dans une semaine, ils courront pour venir. » Autour d’elle, des jouets et des chants essaient de détourner l’attention des plus agités.
Dans un coin, un petit garçon se cache derrière son sac flambant neuf. « Je veux rentrer à la maison », murmure-t-il, les yeux embués. Sa maîtresse le rassure avec une caresse sur l’épaule : « Ici, tu vas apprendre à chanter, à dessiner, et tu vas te faire des amis. »
Les parents, eux, oscillent entre fierté et inquiétude. « C’est son premier jour loin de moi », avoue une maman émue. « Mais je sais qu’il doit apprendre à s’habituer. »
Un moment particulier
Malgré les pleurs, l’ambiance garde des couleurs d’espoir. Les plus courageux découvrent déjà les puzzles et les crayons de couleur. Certains esquissent un sourire timide en découvrant leur voisine de table.
La rentrée des maternelles reste un moment particulier : un mélange de larmes, de rires et d’émotions partagées. Les tout-petits font leurs premiers pas dans l’univers scolaire, sous le regard attendri de leurs parents et la patience infinie de leurs enseignantes.