A l’orée des prochaines échéances électorales , on en voit de toutes les couleurs pour ce qui est des mouvements. C’est dire que la bataille sera âpre. Jusqu’ici l’on connaissait la Presby, la Jachaby…et les Franckistes. Mais depuis quelques semaines voire des mois, les uns et les autres devront composer avec la dernière trouvaille qui tient le Cameroun en haleine. Il s’agit des « Ngoh-ngoistes ».
« On les voit depuis quelques années, prendre d’assaut, à pas feutrés le palais présidentiel. On les voit progresser masqués vers les hauteurs de la République. On les voit campant canon en l’air dans les tranchées de l’armée, de la police et de la Magistrature. Ils y ont déjà planté leur armoiries et drapeau tel qu’on le fait sur un territoire conquis. « Sur très hautes instructions », ils ont pris le pouvoir au Cameroun. De la cuisine au salon. Le maître des lieux, que nous avons élu avec tant de peines et de douleurs, a abdiqué sans nous prévenir. Sans nous expliquer ce que veut dire « sur très hautes instructions », qui ne faisait pas partie des mots usuels des conversations entre nous, le peuple qui sait toujours comment le réélire et lui, notre « seul bon choix »», analyse Saint Eloi Bidoung dans une chronique dont lui seul a le secret.
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« Et voilà les « Ngoh-ngoistes » qui, sûrs et certains d’avoir entièrement conquis et contenu la République, du palais présidentiel aux départements ministériels, sortent au jour. Faisant voir aux aveugles leurs ambitions longtemps mal cachées et de plus difficiles à étouffer. Faisant entendre distinctement aux sourds les plus profonds ce que ses adversaires appellent le son de la trahison et de l’infidélité. L’indécence, attitude qui piétine les tabous, a donné l’audace à une page qui avait toute la confiance du roi de convoiter le trône de ce dernier devant tout le peuple.
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Etant en possession d’informations qui nous sont inaccessibles ici dans le Cameroun d’en bas, les « Ngoh-ngoistes » obéissent à un timing qui ne tient rien du hasard », annonce cet ancien cadre du parti du flambeau ardent.Qui pense pour sa part que « l’influenceur, inspirateur, mentor, financier et instigateur du mouvement des « Ngoh-ngoistes » sait pourquoi c’est maintenant qu’il faut sortir du bois et se mettre à découvert. Afin d’être vu, lu, écouté, entendu et peut être compris. Pour des choses de la République prochaines ou lointaines. Mais certaines ».