Quelques jours après la proclamation du verdict des urnes par le Conseil constitutionnel, le Pr Messanga Nyamding condamne.
Dans une tribune télévisée, le Pr Messanga Nyamding a dit tout son ressenti par rapport à ce qui vient de se passer. Voici un extrait de ce qu’il a dit : « Je condamne vraiment, avec la plus grande énergie. Cette nouvelle forme de coup d’état scientifique à l’effet de faire tomber, une fois de plus. Sur la tête du président Paul Biya le marteau.
Je condamne cela
Parce qu’arrêter l’intellectuel comme M. Aba’a Oyono, je condamne cela. Je ne peux pas accepter que dans un processus où la communauté internationale est mobilisée. Le regard est tourné vers qui ? Vers Paul Biya. Les acteurs internes de l’opposition sont mobilisés.
Ils sont tournés vers qui ? Paul Biya. Ces gens qui initient ces arrestations que je condamne. Notamment celle d’Aba’a Oyono, qui m’a reçu jeudi chez lui. Devant sa femme et ses enfants, qui m’ont vu. Est-ce que vous croyez vraiment, que je peux venir à la télévision, jouer des magots comme certains intellectuels font ? Il faut montrer qu’ils sont en train de prendre une voie qu’on peut encore arrêter maintenant, et tout de suite.
Il faut négocier
L’escalade ne profitera pas à Paul Biya. Les pontes du régime ont besoin de la guerre. Ils ont besoin que le Nord… Regardez hier, comme je l’ai dit, hier, c’étaient les anglophones. Quand on voyait les anglophones, on disait, même dans les bureaux un peu partout, avec la crise du Noso, « Regardez-moi l’amba Zozo, là».
Et après ça a été quoi ? Après deux mois, les ressortissants de l’Ouest, quand on a dit, oui, M. Kamto, ils disent, « Regardez-moi les Kamtoistes, les Mrcistes, là. » On se justifie pas ça. Aujourd’hui, regardez, on dit les Babana. Mais regardez comment on déchire le Cameroun ! Je ne voudrais pas, et c’est mon souhait, qu’on ait la mémoire courte. Rappelez-vous, en décembre 1989, Yondo Black avait été interpellé.
En 1990, Célestin Monga. Et par la suite, un certain nombre d’acteurs. On a l’impression que ça recommence. Ça ne règle pas de problème. Est-ce normal de voir que, alors que le peuple camerounais au moins a choisi deux acteurs. Aujourd’hui, qui sont le premier et le deuxième. Tchiroma, et le président Paul Biya, qu’on vienne nous dire qu’on va insulter Tchiroma, on va arrêter Tchiroma ? Ce sont des choses que je condamne. Il faut négocier.
Pr. Messanga Nyamding : Kamto sera candidat à la présidentielle
Besoin de la guerre
Il est clairement établi que les oligarques, pêcheurs, les insolents, prédateurs, qui tiennent le président, ne vont pas le lâcher. Ils ont besoin de la guerre. Ce que certains sont en train de faire.Ils tiennent le président. Nous, on va tout casser. Ils projettent aujourd’hui tout sur le sacro-saint-principe de la légalité. Face à un principe de légitimité, avec des gens battus ? Parce qu’au premier coup, quand les uns et les autres sont allés dans le vote, les élites, ont été battues ici et là.
Ils ont réfléchi, ils ont tourné la tête. Bon, alors ils se sont dit, est-ce qu’on laisse ? Ou on ne laisse pas ? A la fin, ils disent que non. On va s’attaquer à Tchiroma. A côté du président, là, il y a des condamnés. Ils savent que leur sort serait scellé. Depuis le vote, quand vous voyez la crédibilité de M. Issa Thiroma, c’est qu’à l’image du chef d’État, est touchée.
Tchiroma incarne aujourd’hui le nouveau communautarisme politique. Mais qui s’oppose à l’ordre gouvernemental. C’est lui le leader, au regard des prémices que nous avons eues. Alors, les gens, n’ont pas tiré les leçons, pourquoi? Ils ont dit, oh, pour qu’il y ait un électeur, il y ait une bonne opposition, ils ont axé leur propagande sur du pipi de chat, il faudrait un consensus.
Nouveaux rentiers politiques
Les jongleurs, appelons-les ainsi, les nouveaux rentiers politiques, qui ont vendu les partis politiques. On a même vu certains exploser avec les gars qu’ils ont investis. Mais c’était de les avoir. N’ayant pas pu prendre position, parce que certains leur ont fait confiance, je suis étonné quand même.
En tant qu’analyste politique, que les gens n’aient pas les leçons pour dire que le consensus. Que les intellectuels ont refusé de faire. Le consensus que les hommes politiques ont refusé de faire. Mais le peuple, conformément à l’article 2 de la constitution qui est souverain, a fait, en choisissant. Au moins, M. Issa Tchiroma comme le nouveau leader de l’opposition.
Finalement, qu’est-ce que vous voulez en faire? Vous êtes obligés, vous les oligarques, vomis. M. Tchiroma a dit ceci, ils préfèrent mourir…. », va longuement dire le Pr. Messanga Nyamding
















