Le Rdpc fait l’objet de toutes les suspicions, d’aucuns vont jusqu’à le qualifier de parti mystérieux. Ce que pense Parfait Mbvoum, président national Forum républicain qui suggère la surveillance des bureaux de vote par l’opposition.
Le Rdpc, un parti mystérieux ? Selon les communicants du Rdpc, durant des années, ce parti était une forteresse politique. Selon leurs dires, il compterait six millions d’inscrits sur huit millions d’électeurs potentiels. Des chiffres fondés sur le nombre de comités de base. De sections, de sous-sections, de conseillers municipaux, de maires et autres conseillers régionaux.
« Au-delà de ces statistiques, le Rdpc dispose de l’appareil bureaucratique tout entier. Élécam, Conseil constitutionnel, ministres, directeurs généraux, sous-directeurs… Il contrôle également l’administration territoriale, avec tous les sous-préfets, préfets et gouverneurs. Les hommes d’affaires, les ambassadeurs. Tous lui sont soumis », résume le président national Forum républicain.
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Energie démesurée
Et de s’interroger : « d’où vient-il alors que, malgré ces avantages écrasants. Il se bat comme un beau diable pour étouffer la candidature des petits partis et des candidats modestes ? Pourquoi persécute-t-il un ancien ministre, simplement pour lui avoir dit « non » ? »
Selon Parfait Mbvoum, « le Rdpc est le parti le plus vide, le plus insignifiant qui soit. Sans consistance réelle, bâti sur la tricherie et le vol. S’il osait ne serait-ce que 15 % de transparence, Paul Biya se retrouverait bon dernier parmi les treize candidats. Le Rdpc le sait parfaitement ! Aussi déploie-t-il une énergie démesurée à truquer, diviser et corrompre ».
Le président national Forum républicain pense qu’ « impopulaire, au bilan désastreux, il ne lui reste plus que des concertations bidons. Arrosées de millions au palais, avec des Mbombog et autres arrivistes de la politique. Ainsi que l’intimidation systématique des partis d’opposition en toute honnêteté. Le Rdpc ne pourrait prétendre à plus de 5 % des voix dans une élection libre et équitable ».
Une partie de plaisir
Pour lui, battre le parti au pouvoir à une élection serait une partie de plaisir. Pour y parvenir, il faut « que l’opposition cesse de chercher une candidature unique ou consensuelle. Qu’elle envoie des guerriers, surveiller chaque bureau de vote. Qu’elle assure une couverture totale des quarante mille bureaux. Et qu’elle soit prête à revendiquer haut et fort la victoire ! » Préconise l’homme politique.
