Sur les ordures ménagères au Cameroun, l’organisation non gouvernementale dénommée « Solidarité Familiale » veut aller à l’assaut de ces déchets qui encombrent les villes du pays.
L’ambition est contenue dans le rapport d’activités de 2024. Ici, les responsables de la structure ont dévoilé les grandes lignes du travail pour l’année 2025 avec en priorité le vaste projet de gestion des ordures ménagères. Tout un programme conçu pour concurrencer HYSACAM, la société en charge de la collecte et du traitement des ordures dans les villes du Cameroun.
L’idée de monter un tel projet fait suite aux manquements et aux critiques en nette croissance sur l’efficacité réelle de la société Hygiène et salubrité du Cameroun (HYSACAM) en activité depuis 1969 et qui semble être dépassée aujourd’hui. Du moins cette entreprise est à des défis énormes pour ce qui est de l’insalubrité dans le pays tout entier.
« HYSACAM ne peut plus tenir seule, c’est une évidence. Et donc il faut que les autres acteurs interviennent et que l’Etat du Cameroun lance les appels d’offre avec de nouvelles exigences, pour éviter ce que nous vivons aujourd’hui dans nos villes. Les ordures font le grand décor de nos villes et de nos quartiers », a dit Luc NDONGMO, habitant la cité des palmiers à Douala qui soutient avec amertume que «dans les grandes métropoles comme Douala et Yaoundé, les populations souffrent de l’insalubrité. Une situation qui témoigne d’un mal-être qui doit être résolu. Il est nécessaire de revoir le cahier de charges ou d’envisager carrément des mesures palliatives qui vont contribuer rendre notre environnement plus sain et plus sûr », dit-il. Pour les responsables de cette ONG, «cette initiative vise à garantir une approche efficace et durable dans la gestion des déchets ».
Relever les défis de l’insalubrité
Il ne s’agit pas de négliger les efforts fournis par la société HYSACAM, qui selon eux, « continue de jouer son rôle dans la gestion des déchets », mais de « relever les défis de l’insalubrité et d’améliorer la qualité de vie des Camerounais », nous fait-on comprendre. Pour certains observateurs, « ce projet présente une avancée significative vers une gestion durable des ordures au Cameroun. En intégrant les dimensions des droits humains et de l’assainissement, c’est un modèle à suivre pour d’autres initiatives similaires dans le pays. En travaillant ensemble, les ONG, les autorités gouvernementales et les citoyens peuvent créer un avenir meilleur pour toutes les communautés », laisse entendre D.N. initiales choisies.
















