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Navire turc frappé à Odessa : une frappe russe endommage un cargo civil

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Trans Afrique

Vendredi, près d’Odessa, un navire turc frappé à Odessa lors d’une frappe aérienne russe a été endommagé. L’incident dépasse le simple fait militaire : il révèle la fragilité des routes maritimes et la vulnérabilité des échanges internationaux. En réaction, Ankara a appelé à une « suspension » des attaques contre les installations portuaires et énergétiques.

Ce geste traduit une inquiétude plus large : la guerre en Ukraine menace désormais non seulement la sécurité régionale, mais aussi l’équilibre économique et énergétique. Dans cette collision entre puissance militaire et dépendance civile, se dessine une tension symbolique : la mer Noire devient le théâtre où se joue la confrontation entre destruction et survie.

– L’escalade se poursuit en mer Noire –

Sur le plan diplomatique, Paris a précisé que, le même jour, Européens et Ukrainiens exigeaient des États-Unis des garanties de sécurité. Avant toute négociation territoriale, ils veulent des engagements clairs. Ainsi, la pression monte et la balle est désormais dans le camp américain.

Dans l’après-midi, la Russie a frappé des infrastructures portuaires civiles à Odessa, sur la mer Noire. Le vice-Premier ministre ukrainien Oleksiï Kouleba, chargé de la reconstruction, l’a annoncé sur Telegram. Il a précisé qu’aucune victime n’était à déplorer. L’attaque souligne la vulnérabilité des installations portuaires et ravive la tension.

L’armateur turc Cenk Shipping confirme : le M/V CENK T a été frappé. Le cargo transportait des camions remplis de fruits, légumes et denrées alimentaires sur la ligne Karasu–Odessa. L’attaque aérienne est survenue peu après son accostage au port de Chornomorsk, voisin d’Odessa. Conséquence immédiate : un navire civil pris pour cible. Et une nouvelle escalade dans la guerre en mer Noire.

Le M/V CENK T, navire de 185 mètres, bat pavillon panaméen. Selon un document de la compagnie, il venait d’accoster à Chornomorsk. Sur les réseaux sociaux, des images montrent le bâtiment bleu et blanc en flammes. Un cargo civil, frappé. Et une nouvelle preuve que la guerre s’étend aux routes maritimes.

– Ankara plaide pour un répit en mer Noire –

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky l’a confirmé : un navire civil a été endommagé dans le port de Tchornomorsk. Il n’a donné aucun détail supplémentaire. Une déclaration brève. Et une information qui souligne la gravité de la situation.

La Turquie a réagi. Elle a réitéré sa demande : une suspension immédiate de ces frappes. Un message clair. Et une pression diplomatique qui s’ajoute au tumulte de la mer Noire.

Le ministère turc des Affaires étrangères hausse le ton. Il réclame un cessez-le-feu immédiat entre la Russie et l’Ukraine. Il insiste sur la nécessité d’un accord pour éviter toute escalade en mer Noire, garantir la sécurité de la navigation et suspendre les attaques contre les infrastructures énergétiques et portuaires. Un avertissement clair. Et une pression diplomatique qui s’intensifie.

Lors d’un entretien au Turkménistan avec Vladimir Poutine, le président turc Recep Tayyip Erdogan a proposé un cessez-le-feu limité. Il a estimé qu’une trêve ciblée sur les installations énergétiques et les ports serait bénéfique. Une suggestion précise. Et un signal diplomatique adressé à Moscou.

La Turquie a mis en garde. Elle dénonce une « escalade inquiétante » en mer Noire. Cette alerte intervient après que l’Ukraine a revendiqué des attaques de drones navals contre des pétroliers liés à la Russie dans la région. Un avertissement sec. Et un signal de tension croissante.

– La coalition des volontaires en quête d’un garant –

Dans les discussions pour mettre fin à près de quatre ans de guerre, les Européens et les Ukrainiens insistent : il faut obtenir des garanties de sécurité des États-Unis. Un point de blocage. Et une exigence qui pèse sur les tractations.

Un conseiller d’Emmanuel Macron l’a déclaré : il faut une garantie américaine pour les États qui participent à la coalition des volontaires, une trentaine de pays mobilisés pour aider l’Ukraine.

Le conseiller tranche : « Les Ukrainiens n’ont pas fait de deal sur les territoires, n’envisagent pas de deal aujourd’hui, n’envisagent pas de DMZ. »

Cette mise au point survient après des informations de presse laissant entendre que l’Ukraine était prête à une démilitarisation de territoires qu’elle contrôle encore, mais que la Russie revendique.

Un haut responsable a confié à l’AFP qu’une adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne dès 2027 figure dans le plan américain. « C’est stipulé, mais c’est un sujet de négociation, et les Américains y sont favorables », a‑t‑il précisé.

Le Financial Times rapporte que ce point figure dans la dernière mouture des propositions de paix. Celles‑ci ont été préparées par des Ukrainiens et des Européens, puis soumises aux négociateurs américains.

Une telle adhésion, en à peine plus d’un an, paraît improbable. En cause : la possible opposition de certains États membres de l’UE, dont la Hongrie, aux relations tendues avec l’Ukraine.

– Entretiens diplomatiques à Berlin –

Dans ce contexte diplomatique, le président ukrainien Volodymyr Zelensky est attendu lundi à Berlin. Il doit y rencontrer ses alliés européens.

Depuis près d’un mois, des pourparlers indirects se poursuivent entre Moscou et Kiev. La médiation est assurée par Washington, qui presse de trouver une issue. Le conflit, déclenché par l’invasion russe en février 2022, a déjà fait des centaines de milliers de morts et de blessés. Des négociations fragiles. Et une urgence humanitaire qui s’impose.

La version initiale du plan américain, jugée très favorable à Moscou, a été amendée à plusieurs reprises par les belligérants.

Les négociateurs bloquent en particulier sur les questions territoriales, les États-Unis réclamant, déplore Kiev, d’importantes concessions à l’Ukraine.

Après des mois de recul face à des troupes russes plus nombreuses, l’armée ukrainienne annonce avoir repris du terrain. Elle affirme avoir repris plusieurs quartiers de Koupiansk, ville clé de la région de Kharkiv (nord-est), ainsi que deux localités voisines. Un contre‑coup marqué. Et un signal de résistance sur le front.

Source: Agence France-Presse

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