L’Inter prend l’ascendant en Serie A : sur le terrain de Gênes, les Nerazzurri ont arraché un succès précieux (2-1). Ce triomphe prend une résonance particulière, alors que l’AC Milan a été freiné à San Siro (2-2) et que Naples s’est incliné à Udine (1-0).
Trois destins croisés, trois récits qui s’entrelacent pour redessiner le sommet du football italien. Dimanche, l’Inter n’a pas seulement gagné un match : il a saisi l’occasion, profité des failles de ses rivaux et imposé son autorité.
La Serie A s’est renversée en une soirée, symbole d’un championnat où chaque faux pas devient une brèche et chaque victoire un acte de pouvoir.
Troisième avant cette 15e journée, l’Inter Milan passe Noël en tête de la Serie A. Grâce aux faux pas de Sassuolo et de l’Udinese, le club reçoit un cadeau inattendu.
– L’Inter prend la tête –
Battus mardi par Liverpool (1-0), les Nerazzurri ont vite réagi. Bisseck a ouvert le score dès la 6e minute ; Lautaro a doublé la mise à la 36e. Vitinha a relancé l’espoir à la 68e, mais l’Inter a tenu bon et signé une troisième victoire de suite.
« On a montré du caractère dans un match difficile. Ces trois points comptent énormément », a souligné Cristian Chivu.
Avant le coup d’envoi, des heurts ont éclaté autour du stade Luigi Ferraris. Ultras du Genoa et de l’Inter ont affronté la police. Bilan : deux blessés.
Leader pour la première fois de la saison, l’Inter prend les commandes. Avec un point d’avance, il devance l’AC Milan, freiné à San Siro par Sassuolo.
Menés dès la 13e minute, les Rossoneri ont réagi. Bartesaghi, 19 ans, a signé un doublé (34e, 47e) pour donner l’avantage.
Mais Armand Laurienté a surpris les Rossoneri. Le Français a égalisé à la 77e minute, concluant une belle combinaison.
À la 88e minute, Laurienté a encore menacé. Mais Mike Maignan a stoppé sa tentative. Sans cet arrêt, Milan aurait pu perdre plus lourd.
« On doit encore progresser, car on encaisse trop de buts. Mais nous sommes dans les quatre premiers ; c’était l’objectif fixé en début de saison », a rappelé Massimiliano Allegri.
Comme l’AC Milan, Naples restait sur trois victoires en Serie A. Mais à Udine, face à l’Udinese, il n’a jamais trouvé les moyens d’enchaîner un quatrième succès.
Le champion en titre, affaibli par les blessures, a cédé face à l’Udinese. Après deux buts annulés, Jürgen Ekkelenkamp a concrétisé à la 73e minute.
– Naples vacille après l’Europe –
Naples est désormais 3e, à deux points du sommet. Battu mercredi par Benfica (2-0), le club peine à digérer la Ligue des champions : pour la cinquième fois cette saison, il s’est incliné en Serie A quelques jours après une soirée européenne.
Antonio Conte a défendu ses hommes, tout en pointant leurs limites. « Je n’ai rien à reprocher à mes joueurs. Dans notre situation d’urgence, ils donnent tout. Mais il faut davantage de caractère, davantage de malice.
Ce sont des qualités plus difficiles à travailler, car elles dépassent la technique et la tactique.» Dans ses mots résonne une vérité plus large : l’Inter est en quête d’une force intérieure, d’une ruse qui ne s’apprend pas sur le terrain mais se forge dans l’adversité. Conte traduit ainsi la tension d’un club qui lutte non seulement contre ses adversaires, mais contre ses propres fragilités.
La Juventus s’est replacée à la 5e place. Vainqueur à Bologne (1-0), réduite à dix, elle reste toutefois à sept points du sommet.
Le Championnat d’Italie ne s’arrête pas pour les fêtes. Mais la 16e journée sera tronquée : l’Inter, l’AC Milan, Naples et Bologne partiront en Arabie saoudite pour disputer la Supercoupe d’Italie du 18 au 22 décembre.
En bas de tableau, la Fiorentina s’enfonce. Battu chez elle par Vérone (2-1), le club toscan est dernier, à huit points du maintien.
Source: Agence France-Presse
















