Du fond de son refuge, Issa Tchiroma candidat du Fscn exige la libération des prisonniers arrêtés dans le cadre de la crise post-électorale et met le garde le régime.
Issa Tchiroma fait parler de lui. Après avoir appelé les camerounais à observer « les villes mortes » en signe de protestation. Il lance un ultimatum au régime. « Le 6 novembre, le peuple camerounais a été témoin d’un acte de hold-up de son État. Et c’est une honte terrible. Je donne au régime Biya 24h pour libérer tous les prisonniers arbitrairement arrêtés. Pour leurs opinions ou leur soutien à la vérité. Passé les 24h, les conséquences vous incombent », menace Issa Tchiroma Bakary.
121 personnes déférées
Pendant la crise post-électorale, de nombreux citoyens ont été arrêtés. Et placés en garde à vue administrative dans les prisons du pays. Selon Me Meli, 121 personnes déférées le jeudi 7 novembre 2025. 52 au tribunal militaire, 69 au parquet du tribunal de première instance.
« Le parquet du tribunal militaire de Yaoundé a reçu 52 déférés dans la journée: Daga Ludovie, Roland Assoah Etoga, P. Mvoum, E. Ntonga, Brice Tchiouo, Kevin Fotsing Signe, Jackson Tousse. Et 45 autres ramassés, déférés le 30 octobre 2025, tous des victimes de l’inquisition post-électorale en cours. Le commissaire du gouvernement les a retourné dans les centres d’internement originels, 4 au SCRJ et le reste à la Légion de gendarmerie», dit-on.
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Privation de liberté
Selon le conseil, Ekane Anicet, Djeukam Tchameni et le Pr Aba’a Oyono n’ont pas fait partie du groupe des déférés. Comme ce fut le cas le 30 octobre 2025. Il dénonce le fait qu’ « aucun motif ne soit fait retour des 52 au total. Ou du non déferrement des 3 cités n’a filtré aux oreilles de la défense. Leur privation de liberté reste maintenue malgré la cessation de leurs gardes à vue ».
« Pendant que l’équipe de défense assistait ces 52 au tribunal militaire de Yaoundé, elle apprend qu’un autre groupe des ramassés. Qui étaient internés au Groupement de la gendarmerie composé de 69 personnes a été déféré. Au parquet du Tribunal de Première Instance de Yaoundé Centre Administratif comprenant 9 mineurs », nous apprend la défense.
Aussi apprend-elle par la même occasion que « les ramassés par la police nationale qui séjournent dans ses cellules. Non encore complètement identifiées n’ont pas fait l’objet de déferrement. Ce qui est confirmé par une descente d’avocats aussi au Parquet du Tribunal de Première Instance de Yaoundé Ekounou ».
















