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Libération des militants du MRC : une décision judiciaire attendue depuis 2020

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Trans Afrique

La libération des militants du MRC se concrétise enfin : après cinq années passées dans les geôles camerounaises, 25 d’entre eux viennent de retrouver la liberté.

Me Hippolyte Meli Tiakouang, avocat au barreau du Cameroun, annonce que tous les détenus incarcérés depuis 2020 à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé seront définitivement libérés d’ici le 3 novembre 2025. Et membre du collectif Sylvain Souop, chargé de leur défense.

Condamnés en décembre 2021

Le conseil affirme qu’une première vague de 19 détenus devait être libérée le 30 octobre 2025. Tandis que six autres militants vont retrouver la liberté le 3 novembre 2025.

Les forces de sécurité ont arrêté ces militants après les marches pacifiques du 22 septembre 2020. Une manifestation organisée par le MRC pour dénoncer les résultats de la présidentielle de 2018.

Un scrutin avec des résultats qualifiés par le parti de « hold-up électoral ». Le tribunal militaire de Yaoundé les condamne en décembre 2021 à cinq ans d’emprisonnement ferme.

Or, ils avaient déjà passé 44 jours en garde à vue et 14 mois en détention provisoire avant leur jugement.

Les forces de sécurité ont violemment dispersé les manifestations organisées pour contester la victoire de Paul Biya.Notamment à Douala.

Les forces de sécurité ont arrêté plus de 500 personnes dans plusieurs villes du pays. Elles accusent les militants de rébellion et de tentative d’insurrection.

La fin d’un cycle judiciaire

Dans cette procédure, certains cadres du parti comme Olivier Bibou Nissack, porte-parole de Maurice Kamto. Alain Fogue, trésorier général du parti, avait écopé de sept ans de prison ferme. La peine la plus lourde prononcée dans ce dossier.

Pour certains observateurs de la scène politique, « le pouvoir en place joue son jeu. Pendant qu’on est sous tension post-électorale, il faut distraire les esprits. On sait que chaque sujet concernant le MRC est un événement au Cameroun.

Les médias vont se focaliser sur le sujet et on va oublier un peu Tchiroma », va dire Gaston Ngando, depuis Nkongsamba.

Pour d’autres encore, « cette vague de libérations marque la fin d’un cycle judiciaire pour plusieurs figures dudit parti. Le MRC reste et demeure considéré comme un symbole de résistance politique.

On aura tout de ce parti. Appel à l’insurrection, Atteinte à la sûreté de l’État, appel à la révolte, soutien aux terroristes, bref, on aura tout entendu de caciques du Rdpc, qui rien n’y fera », va souligner Alain Bogni, depuis Bertoua.

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