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Crise post-électorale : Les larmes du Foo Sokoudjou

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Trans Afrique

Les larmes du Foo Sokoudjou face à la crise post-électorale traduisent un appel solennel aux dirigeants encore en poste : le chef traditionnel exige un minimum de respect envers le peuple meurtri.

« Pauvre Cameroun !Ce pays pour lequel j’ai tout donné depuis 1955… Je pleure, les larmes descendent dans mon ventre, car j’estime qu’il mérite mieux.» Ces paroles empreintes de douleurs sont celles de sa majesté Sokoudjou Rameau, roi des Bamendjou. Ces dernières heures, le monarque dit avoir l’impression que son pays est entré dans une phase tumultueuse de son histoire. Et c’est très déplorable.

« Tout d’abord, je voudrais m’incliner devant la mémoire de ces Camerounais qui sont en train de perdre leurs vies. Dans cette situation regrettable qu’on pouvait éviter. Alors qu’ils ne demandaient qu’à être protégés, encadrés, éduqués pour être utiles au Cameroun de demain. Des morts de plus, des morts de trop, dont je souhaite qu’elles ne soient pas des morts inutiles », souhaite-t-il.

Revendications légitimes

S’adressant à « ces jeunes gens qui sont descendus dans les rues », il condamne fermement toute forme de violence. D’où qu’elle vienne. « S’attaquer aux biens publics ou privés. Piller les biens d’autrui dénature le sens de votre combat noble. Jette un sérieux discrédit sur vos revendications légitimes, et c’est inacceptable. ».

Autant « brûler des écoles en pleine année académique » est criminel. Car cela fait plus de mal aux enfants inscrits dans cet établissement qu’au propriétaire. Incendier des palais de justice, c’est ouvrir des portes à l’injustice que nous dénonçons ».

Le roi des Bamendjou demande donc aux jeunes d’exprimer leur colère de manière pacifique et ordonnée. Une manière qui, à son sens, semble plus porteur. À ceux qui tiennent encore les manettes de la gouvernance, il les invite à un minimum d’humilité. Aussi de respect vis-à-vis de ce peuple dont ils ont la charge.

Oreille attentive aux cris

« Regardez jusqu’où votre arrogance, votre mépris, votre zèle ont conduit tout un pays. Le peuple se sent trahi, abusé et abandonné, et le résultat est ce ras-le-bol manifesté depuis 72 h. Mettez de côté votre orgueil et ayez une oreille attentive aux cris. Aux pleurs du peuple qui ne demande qu’un meilleur vivre et la vérité », instruit le sage.

Pour lui « la situation que traverse notre pays nous pousse, si l’on a encore un peu d’amour pour ce pays. À marquer un temps d’arrêt, à nous poser les bonnes questions sur la situation. Et l’avenir de ce pays que les pères fondateurs nous ont légué. Le contrat social est questionnable. Et tout laisse à croire qu’il règne désormais un climat de méfiance entre le peuple et ses dirigeants ».

Pour le monarque, il est plus qu’urgent que les Camerounais se parlent, se pardonnent, se tolèrent et se réconcilient.

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