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Cameroun :le déficit énergétique en question

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Depuis quelques années, Eneo, le concessionnaire du service public de l’électricité au Cameroun, s’est investie dans rationnement de l’énergie électrique dans le pays.

Dans pratiquement tous les coins du pays, des quartiers entiers sont sans électricité durant des heures pour certains, des jours et des mois  pour d’autres. Si dans les principales métropoles la lumière clignote, la situation reste plus préoccupante dans les zones rurales.

Pour les responsables du concessionnaire, ce déficit en énergie est accentué par deux principaux facteurs  à savoir la saturation du réseau de transport, la limitation de la production dans certaines centrales, soit pour maintenance, contraintes d’approvisionnement en combustibles, ou du fait de l’étiage.

Une explication qui ne convainc pas certains experts qui remet en cause la politique énergétique du pays de Paul Biya.

A la question donc de savoir si le Cameroun avait mis en place une politique énergétique? Elysée Yonta n’hésite pas à répondre : « Ma réponse est non. Le plan énergétique qu’on avait vendu à Paul Biya était un faux plan. Il n’est pas un expert en matière d’énergie, on l’a floué. J’estime qu’il a été roulé dans la farine, soit il a validé un plan qui n’était pas bon. Voilà, c’est ou l’un ou l’autre. Le plan énergétique n’était pas du tout bon », a expliqué l’économiste avec d’autres précisions.

Eneo

 

A lire: Distribution de l’énergie électrique : le gouvernement met Eneo en garde contre des troubles sociaux.

 

 

Pour lui, « le plan énergétique aurait dû d’abord, dans un contexte où on voulait céder Eneo à Actis, l’Etat du Cameroun aurait dû concevoir un plan énergétique qui prévoyait la production d’électricité, d’abord en utilisant les sources renouvelables, j’insiste bien renouvelables, c’est ce qu’on voit aujourd’hui dans tous les pays du monde. L’éclairage est fait par exemple avec des panneaux solaires. Lorsqu’on calcule le montant que l’État verse à Eneo en un an, ce montant aurait pu être utilisé par l’État pour soutenir des industriels camerounais pour fabriquer des poteaux et des panneaux solaires », soutient-il encore que « Ce n’est pas une technologie difficile. Il y a des enfants qui sortent de l’IUT de Douala qui savent faire ça. Ils quittent le Cameroun, traversent, vont en Angola, créent une PME et font ça là-bas. Pourquoi ils ne feraient pas ça au Cameroun ? On aurait dû, d’abord dans les villes, pour l’éclairage public, remplacer tous les panneaux, pas les panneaux solaires. Ça aurait éliminé la charge de paiement des factures d’électricité pour l’État et ça aurait permis à Eneo de réorienter cette quantité d’électricité vers les industriels qui en ont grand besoin pour faire tourner les entreprises qui sont les secteurs les plus rentables parce que les économies d’échelle à l’achat ou à la vente et le coût du branchement qui est très faible auraient permis à Eneo de gagner de l’argent. Deuxième chose, les bâtiments publics. On le voit dans tous les pays du monde aujourd’hui, on travaille à ce que les bâtiments publics soient au renouvelable. On combine parfois une, deux, trois sources en fonction de la météo et ça permet que toute l’année, les bâtiments puissent commencer à être autonomes en énergie. Ça élimine le transport d’énergie, ça élimine les coûts de transport d’énergie, ça élimine les pertes en énergie et on est dans une stratégie de produit et consommer sur place », explique-t-il encore.

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