Le conseil municipal de Milan a voté dans la nuit de lundi à mardi en faveur de la vente de San Siro à l’AC Milan et à l’Inter Milan, étape cruciale avant la destruction de l’actuel stade et la construction d’une nouvelle enceinte.
Au terme de plus de onze heures de débats, portant sur 239 amendements, la résolution portant sur la vente du stade et des terrains avoisinants pour un total de 28 hectares, propriétés de la ville de Milan, a été adoptée mardi à 03 h 46 par 24 voix pour, vingt contre et deux abstentions.
L’AC Milan et l’Inter vont débourser 197 millions d’euros pour l’actuel stade et les parkings adjacents où ils comptent construire leur nouveau stade qu’ils continueront de partager.
Ils ont salué dans un communiqué commun publié à la mi-journée « cette avancée historique et décisive pour l’avenir des clubs et de la ville », et ont renouvelé leur ambition de construire « un stade de niveau mondial destiné à devenir une nouvelle icône architecturale pour Milan et un symbole de la passion des tifosi à travers le monde ».
Le nouveau San Siro, d’une capacité de 71 500 places, doit être livré en 2031 et coûtera aux deux clubs 1,2 milliard d’euros. Il sera conçu par les cabinets d’architectes Foster + Partners et MANICA.
Cathédrale de béton
L’actuel stade, l’un des plus emblématiques du football européen, souvent comparé à une cathédrale de béton, est le plus grand d’Italie avec ses 75 000 places.
Mais l’enceinte, inaugurée en 1926 et rénovée à plusieurs reprises depuis, n’est plus adaptée aux besoins des spectateurs comme des clubs qui veulent accroître leurs recettes tirées de l’exploitation du stade.
San Siro, connu également sous le nom de stade Giuseppe-Meazza, sera détruit en grande partie une fois que les travaux de construction du nouveau stade seront en voie d’achèvement. Les vestiges du stade, dont l’une des tribunes est classée monument historique, doivent être intégrés dans un projet immobilier de bureaux et d’installations sportives.
L’Inter et le Milan avaient lancé en 2019 un premier projet de nouveau San Siro avant de l’abandonner en 2023 en raison de la lenteur du processus administratif.
Ils ont ensuite exploré la possibilité de construire chacun un stade, en grande périphérie de Milan, avant de se concentrer à nouveau sur San Siro, le quartier du nord-ouest de Milan où ils sont historiquement établis.
Des recours en justice, notamment de l’opposition au maire Giuseppe Sala (écologiste, centre-gauche) qui estime le prix de vente trop bas, sont encore possibles et pourraient ralentir le projet présenté par les responsables des deux clubs comme indispensable pour que Milan accueille des rencontres de l’Euro-2032 coorganisé par l’Italie et la Turquie.
San Siro sera cet hiver le cadre de la cérémonie d’ouverture des JO-2026 de Milan-Cortina (6-22 février 2026).
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