Autoproclamé vainqueur de la présidentielle camerounaise, Issa Tchiroma Bakary serait actuellement à Yola, dans l’État de l’Adamawa. Il se trouverait sous une surveillance étroite exercée par les autorités nigérianes.
Selon ses soutiens, l’ancien ministre Issa Tchiroma Bakary devrait prêter serment depuis l’endroit où il se trouve actuellement. Cet endroit se situerait sur le territoire nigérian, selon plusieurs sources proches de son entourage.
En effet, Africa Intelligence rapporte qu’il résiderait actuellement à Yola, une ville du nord du Nigeria. Il logerait dans une demeure mise à disposition par l’un de ses sympathisants. L’accès à la résidence serait strictement contrôlé par la National Intelligence Agency (Nia).
Toute apparition publique ou communication faisant référence à la Fédération nigériane lui serait interdite. Selon « Cameroun Web », des sources confidentielles indiquent que les services de renseignement camerounais ont transmis la localisation de Tchiroma à la Nia. Cela fait suite à une infiltration ciblée au sein de son entourage immédiat. Pour l’heure, aucun mandat d’arrêt officiel n’a été émis par Yaoundé.
Toutefois, si une demande officielle d’extradition était faite, Abuja pourrait y répondre en suivant les accords bilatéraux entre le Cameroun et le Nigeria. Un agent de la Nia, sous couvert d’anonymat, a déclaré :
« Tchiroma est soutenu par des éléments extrémistes à Yola et devient embarrassant. Yaoundé n’a pas encore émis de mandat, mais s’il le fait, il serait remis aux autorités camerounaises. Les relations entre Yaoundé et Abuja sont solides et anciennes. »
Des régions fragiles et dangereuses
Par ailleurs, les régions à la frontière entre le Nigeria et le Cameroun, notamment l’Adamawa et le Borno, sont fragiles et dangereuses. Ces zones sont vulnérables aux attaques ou incursions de groupes armés, comme des bandes criminelles ou des groupes terroristes.
Dans ce contexte, les responsables nigérians estiment que la sécurité du Cameroun influence directement la protection de leur propre territoire. Ainsi, si des troubles survenaient au Cameroun, ils pourraient provoquer des problèmes le long de la frontière ou favoriser des attaques au nord du Nigeria.
Les tensions restent fortes
La situation de Tchiroma montre que les tensions restent fortes après la présidentielle du 12 octobre 2025. Sa résidence est placée sous surveillance et la prudence des autorités nigérianes montre un enjeu à la fois diplomatique et sécuritaire. Si Tchiroma voulait apparaître en public ou organiser sa prestation de serment à Yola, il serait strictement surveillé.
Il devrait également faire face à de fortes restrictions et à un contrôle étroit de tous ses mouvements.







