Des gangs de présumés cambrioleurs ont été arrêtés par la gendarmerie nationale.
Le grand banditisme prend de plus en plus de l’ampleur dans nos cites en dépit de la présence des forces de l’ordre qui veuillent au grain. Le phénomène est comparable à l’hydre d’eau douce. Les nombreuses arrestations des chefs de gangs présumés par les pandores n’a pas suffi à endiguer le phénomène.
Un gang de présumés cambrioleurs a d’ailleurs été arrêté et présenté à la presse jeudi 17 octobre dernier au commissariat Central n°10 de la ville de Yaoundé. Selon les forces de l’ordre, il s’agit d’un groupe de 6 hommes qui infiltraient les comités de vigilance des quartiers Bastos, Nlongkak, Nkol-Eton et Dragages pour vider plusieurs maisons et commerces de leurs contenus.
A lire : Accident Sangmélima-Yaoundé : Le ministre des transports frappe sévèrement les impliqués
Selon le commissaire de police principal, Arnaud Wanko Pesauk, commissaire du 10e arrondissement de Yaoundé, c’est l’interpellation de l’un d’entre eux qui aurait permis de remonter la trace des cinq complices. Ces cambrioleurs prenaient un peu de tout, notamment des matelas, écrans de télévision, batterie de cuisine, réfrigérateur, téléphones, sans oublier des mèches d’origine étrangère et des chaussures en tout état.
L’Union Parlementaire Africaine, réunie en sa 45ème Conférence à Abidjan (Côte d’Ivoire) reconnaît que plusieurs villes du continent africain connaissent une insécurité croissante due notamment aux conflits armés et au terrorisme. Aussi est-elle convaincue que la lutte contre l’insécurité, le grand banditisme et le terrorisme doit être sous-tendue par une action globale aux plans politique, économique et social.
A lire : Projets du secteur urbain: ce qu’est venue faire la banque mondiale
L’institution souligne que l’instabilité politique est en partie la conséquence de l’affaiblissement de l’autorité et de la remise en cause de la légitimité des gouvernants, des de l’insécurité et de la persistance de la pauvreté. Elle observe par ailleurs que l’insécurité y compris le grand banditisme se propage aussi à travers des frontières poreuses et a des conséquences dramatiques pour les populations. « Les problèmes sécuritaires et les flux migratoires irréguliers résultant des conflits ont de graves répercussions politiques, sociales et économiques sur d’autres régions », soutient l’institution qui est consciente que l’insécurité constitue un problème critique d’ordre national.
Et que l’insécurité et la pauvreté se renforcent mutuellement particulièrement dans un climat d’instabilité économique persistante, de pauvreté, de changement climatique, de chômage des jeunes, de fragilité politique et sociale. Autant de défis qui interpellent ceux qui nous gouvernent.
A Douala comme à Yaoundé, les populations craignent une perte de contrôle de la question sécuritaire par les autorités locales. A noter que parmi les causes profondes des situations d’insécurité figurent les difficultés liées aux conditions sociaux-économiques défavorables.
















