Pour des raisons de fragilités financières, la Nouvelle financière africaine (NOFIA S.A.), établissement de microfinance de 2ème catégorie dont le siège est à Douala, a été placée sous administration provisoire pour une durée de 6 mois.
La mesure dont il est question est prise par la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac). Et c’est à travers la décision N° D-2025/134 du 25 juin 2025 qui a été rendue publique par communiqué officiel.
Selon la Cobac, Bogni Ngueya a été désigné administrateur provisoire de la NOFIA S.A. Ainsi donc, il lui revient « d’assurer la continuité des activités essentielles de l’établissement, tout en prenant les mesures nécessaires. Pour rétablir rapidement les conditions normales d’exploitation», peut-on lire dans le communiqué.
Mesures de sauvegarde
Pour l’institution qui assure la police bancaire. Cette nomination s’inscrit dans le cadre des mesures de sauvegarde prévues par la réglementation communautaire. Alors, l’administration provisoire est en effet déclenchée. Lorsqu’un établissement de microfinance fait face à des difficultés susceptibles de compromettre sa stabilité. Ou la protection des dépôts des clients.
Secteur de la microfinance: La Cobac pour la promotion des pratiques commerciales transparentes
Aussi, la décision de la Cobac s’inscrit dans un contexte de vigilance accrue. Sur la solidité du secteur de la microfinance au sein de la zone Cemac. Et l’on a noté que ces dernières années, plusieurs établissements ont été placés sous administration provisoire ou simplement liquidés. Tout ceci, dans un effort de la Banque centrale et de la Cobac. Avec pour objectif majeur, préserver la confiance des épargnants et renforcer la résilience du système financier sous régional.
Pour certains observateurs, cela n’augure pas des lendemains meilleurs pour cette structure. « C’est un message qui traduit la fragilité de la microfinance au Cameroun. En même temps il faut craindre les conséquences », dit Hector Koum.
Des conséquences majeures
Et justement, parlant des conséquences, Paul Edmond Ekwalla explique sa part. « Une administration provisoire pour une microfinance entraîne des conséquences majeures : le dessaisissement des anciens dirigeants. Et le remplacement par un administrateur extérieur. Les conséquences incluent la gestion des difficultés financières. La restauration de la confiance des clients et des partenaires, et le rétablissement du respect des normes réglementaires. Avec pour objectif final le redressement de l’établissement ou, en dernier recours, sa liquidation », dit l’expert de la finance.
Créée en 2009 par arrêté ministériel N°03212/MINFI du 15 octobre 2009, la NOFIA S.A. voit alors son fonctionnement encadré. Afin d’éviter toute dégradation de sa situation financière. Avant la décision de la COBAC, l’on comptait plus d’une quinzaine d’agences opérationnelles à travers le pays. La NOFIA S.A a pour promoteur, l’honorable David Manfouo.
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