Depuis quelques jours une vidéo montrant une fillette maltraitée et victime de violence défraie suscite l’émoi et la consternation.
La ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille, Marie Thérèse Abena Ondoa a réagi. Face à cette vidéo insoutenable qui circule sur les réseaux sociaux. Montrant une fillette d’environ 7 ans enchaînée et victime de maltraitances.
Dans un communiqué rendu public hier, la ministre condamne fermement ces violences. Qu’elle qualifie d’inacceptables et contraires aux droits fondamentaux de l’enfant.
Marie Thérèse Abena Ondoa précise que la victime est désormais en sécurité et prise en charge. Tandis que son bourreau est entre les mains des forces de l’ordre. Elle rappelle que la protection de l’enfant est une priorité absolue du gouvernement. Et invite les populations à signaler tout cas de maltraitance en appelant le numéro vert 116.
Mobilisation
Mais au-delà de cette sortie du ministère en charge de la Femme. Et de la Famille, l’ampleur du drame exige une mobilisation plus large. Le ministère de la Justice est attendu pour garantir que des poursuites judiciaires exemplaires soient engagées.
Le ministère de la Santé publique devrait intervenir pour assurer un suivi médical et psychologique de la victime. Et le ministère de l’Éducation de base à un rôle à jouer dans la sensibilisation et la protection des enfants.
Au-delà de l’indignation, l’opinion attend désormais une action concertée de l’ensemble du gouvernement. Pour que justice soit faite et que de tels drames ne se reproduisent plus.
Des chiffres en nette croissance
On estime que, chaque année, 40 150 enfants de moins de 18 ans sont victimes d’homicides. Dus en partie à des mauvais traitements. Ce chiffre ne rend certainement pas compte de l’ampleur réelle du problème.
Car une proportion importante des décès dus à des mauvais traitements sont attribués à tort à une chute. Des brûlures, la noyade ou d’autres causes. Six enfants âgés de moins de cinq ans sur dix. Soit 400 millions d’enfants, subissent régulièrement des châtiments corporels et/ou des violences psychologiques. De la part de leurs parents et des personnes qui s’occupent d’eux.
Selon l’Onu, la maltraitance des enfants altère parfois à vie la santé physique et mentale de ceux qui en sont victimes. Et de par ses conséquences socioprofessionnelles, elle peut finalement ralentir le développement économique et social d’un pays.
Mauvais traitements
« La maltraitance des enfants est souvent cachée. Seule une partie des enfants victimes de mauvais traitements reçoit le soutien des professionnels de la santé. Un enfant maltraité est plus susceptible d’abuser des autres à l’âge adulte. De sorte que la violence se transmet d’une génération à l’autre »,affirme l’organisation mondiale de la santé.
Qui souligne qu’Il est possible de prévenir la maltraitance des enfants. Les programmes de prévention efficaces sont, entre autres. Ceux qui soutiennent les parents et leur font acquérir des compétences parentales. Et qui renforcent les lois qui interdisent les châtiments violents