Plus d’une dizaine de maisons se sont effondrées à la suite des pluies diluviennes le weekend du 08 août 2025 à Foumban, les sinistrés exigent un recasement après cet éboulement.
À Foumban, dans la région de l’Ouest, les quartiers Njitout et Njiloun portent encore les stigmates d’un week-end triste. En effet, le 08 aout dernier, des pluies torrentielles ont provoqué un violent éboulement de terrain ensevelissant maisons et tombes à Foumban. Cette fois encore, des centaines de personnes se retrouvent à la rue.
Selon des témoins, plus de dix habitations ont été détruites. D’autres, fissurées, menacent à leur tour de s’effondrer. « Plusieurs tombeaux ont été emportés. C’est toute une mémoire qu’on perd », confie un habitant, le regard vide. Le drame rappelle tragiquement celui de 2017. À l’époque, les victimes avaient reçu de l’aide du gouvernement. Mais aujourd’hui, la colère gronde. « Après le sinistre de 2017, ils sont venus nous donner de la nourriture et des matelas. Après avoir mangé, tu vas te réfugier où ? » lance une sinistrée, en colère.
Pour beaucoup, cette aide avait un arrière-goût électoral. « C’était une manière de faire campagne pour 2018. Cette année, nous ne voulons plus de matelas, plus de riz. Nous voulons être recasés », martèle un autre habitant.
« Les populations veulent être recasées »
Sur place à Foumban, le gouverneur de la région de l’Ouest, Awa Fonka Augustine, a appelé les populations à quitter la zone après cet éboulement. « Je demande avec insistance à tous ceux qui sont impactés de déguerpir. Il n’y a pas deux solutions », a-t-il déclaré fermement. Partir, oui, mais pour aller où ? « Nous ne savons plus où aller. Parfois, on demande refuge chez nos frères, mais ça ne peut pas durer éternellement », s’inquiète un sinistré. Pour Ibrahim Nsangou, chef du village Njitout, la demande est claire : « Les populations veulent être recasées. »
Aucune perte humaine n’est à déplorer pour l’instant. Mais le sol pourrait bien s’effondrer à nouveau. Et cette fois, peut-être, emporter des vies.