En ce 8 septembre 2025, jour de reprise des classes, la pluie et les embouteillages ont transformé la matinée des Doualais en véritable parcours du combattant.
Dès 7 heures ce 8 septembre 2025, les routes de Douala étaient déjà saturées. La pluie battante compliquait davantage la circulation, transformant les carrefours en mares et les trottoirs en rivières improvisées. Les taxis et motos, rares et surchargés, étaient pris d’assaut par des travailleurs pressés et des parents accompagnant leurs enfants pour la rentrée scolaire.
À Beedi, dans l’arrondissement de Douala 5ᵉ, la scène ressemblait à une fourmilière en désordre. Des élèves en uniforme attendaient, sous des parapluies fragiles, et d’autres attendaient abrités avec leurs parents. Certains se réfugiaient dans des boutiques fermées, espérant trouver un véhicule pour rallier leur école.
« J’ai mis presque une heure juste pour attendre qu’une moto nous emmène à l’école », raconte Mireille, mère de deux enfants de la maternelle, serrant la main de son fils. « La pluie a tout ralenti et les motos demandent des prix chers. »
Autour d’elle, les visages étaient marqués par la fatigue et l’impatience. Un jeune collégien, sac à dos à la main, soupire : « On dit rentrée, mais franchement c’est déjà le stress. Même avant d’arriver en classe, on est fatigué. »
La matinée avançait, mais le flux restait dense. Des motos zigzaguaient entre les voitures coincées, éclaboussant au passage les piétons mal protégés. Pour beaucoup, l’excitation de la rentrée scolaire se mêlait au désordre habituel d’une ville, qui peine à absorber ses foules matinales.
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Des salles de classe inondées
La pluie n’a pas seulement bloqué la circulation. Dans plusieurs établissements, des salles de classe se sont retrouvées inondées. Sur les réseaux sociaux, on voit l’image du lycée de Brazzaville, dans l’arrondissement de Douala 3e, les couloirs envahis par les eaux. « Comment étudier ça ? » s’interroge Stéphane, un élève de terminale, le regard inquiet.
Au-delà des écoles, c’est toute la ville qui vibrait au rythme d’une rentrée mouvementée. Pluie, bouchons, files d’attente interminables : le retour en classe avait tout d’un baptême du feu.