La ville de Douala reste toujours envahie par l’insalubrité à cause de l’incivisme des citoyens qui mettent en mal les efforts consentis par les autorités communales à mettre la propreté. Evocation !!
Nous sommes au lieudit Château d’eau à Bonabéri. Dans l’arrondissement de Douala 4ème. Par une matinée un peu pluvieuse le vendredi 22 aout 2025. Un jeune, avec son tricycle garé en face du Château avec 3 futs d’une contenance de mille litres chacune. Il déverse allègrement le contenu dans un coin non indiqué. Du moins sur le goudron.
Sale boulot
Et dans les contenus l’on pouvait y voir des cannettes vides de bière. Des bouteilles et emballages plastiques. Du moins les déchets de toute sorte. Le lieu choisi est une bonne place sur la chaussée. Et dans son exercice sans pression, survient une dame, visiblement agent de la Communauté urbaine de Douala. Dans un air de colère, va interrompre le « sale boulot ». Mais trop tard. Tout était déjà déchargé
Et impossible pour elle de filmer la scène. « Vous avez la chance. Mon téléphone s’est éteint. Je vous aurai filmé et envoyer cette image aux services compétents. De même que je ne peux émettre un appel. C’est vous qui rendez la tâche difficile au maire de la ville. On fera tous les efforts que rien n’y fera. Pourtant il y a un bac à ordures au carrefour Fokou. Avec votre engin c’est facile de les déposer là-bas », va crier Anne.
Yaoundé Des investisseurs introuvables pour la collecte des ordures
Un immense tas d’ordures
Aussi, posant la question au mis en cause pour avoir une idée de provenance de toutes ces ordures. La réponse est vite donnée. « Je fais la collecte dans le quartier. Je vais partout avec mon tricycle et mes bidons », va-t-il nous répondre.
Et rendu à ce jour, c’est un immense tas d’ordures qui se trouve à cet endroit. Une bonne occasion pour les récupérateurs des objets divers. Les fouilles se sont intensifiées au point d’élargir l’espace des ordures. Et pour compléter le tableau de la pollution, certains ont choisi d’y mettre du feu.
« Nous vivons le martyr ici. Et si les gens ne se cachent plus pour venir verser leurs ordures ici. Les malins viennent dans la nuit pour bruler. Il faut même craindre la détérioration du goudron à cet endroit. Il faut que la Communauté urbaine de Douala ou la Mairie de Bonassama viennent déposer une plaque d’interdiction. La vitesse de dépôt des ordures est grande. Il faut même aussi qu’on mette un poste de sécurité pour sévir », va laisser entendre Hector Metogo, riverain.
Alors, autre lieu avec le geste similaire, le quartier Bilongué. Les milieux de la route nouvellement construite qui débouche sur Logbaba sont remplis. A notre passage, la cadence de verser des ordures fait peur. « D’ici là, la chaussé va être carrément envahie avec les risques de tout genre », va déclarer Ernestine Bodion, une riveraine.
Sanctionner vigoureusement
Et au marché Nkololoun, les déchets de vieux vêtements, chaussures et ceintures discutent la chaussée avec les piétons. Et avec l’aide de la pluie. Ils forment une sorte de boue. Et des commerçants s’y accommodent. « On n’a pas de choix. Nos clients savent où mettre leurs pieds. Encore que c’est nous-mêmes qui créons cet environnement avec les déchets issus de ce que nous vendons » va déclarer Elvis, vendeur de chaussettes et sous-vêtements.
Ainsi donc, « tous les efforts pour rendre l’environnement à Douala un peu vivable. Vont subir le contrepoids des mauvaises habitudes. L’opération Douala Clean City impulsée par Mbassa Ndinè va avoir trop à faire. Les femmes balaient les rues. Mais aussitôt balayées, elles sont remplies. On dirait que les gens guettent le départ de ces dernières. Mais il faut sanctionner vigoureusement si on veut limiter les dégâts», va laisser entendre Justin Deffo Douanla à Bonabéri