Le mouvement demande aux organisations internationales de prendre position contre les dérives autocratiques constatées au Cameroun.
Le Cameroun traverse une période cruciale de son histoire. Depuis l’élection du 12 octobre 2025, le pays vit des heures sombres. Des manifestations pacifiques réclamant la vérité des urnes sont violemment réprimées par les forces de sécurité.
« Des citoyens sans armes sont arrêtés, torturés, voire pour certains tués pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression. Et de manifestations qui, faut-il le rappeler, sont des droits fondamentaux inscrits dans la Constitution. Et les différents instruments juridiques internationaux ratifiés par notre pays ».
Parmi des leaders interpellés et emprisonnés, le Pr Jean Calvin Aba’a Oyono, Anicet Ekane (président national du Manidem). Djeukam Tchameni (président national du MDI) et Parfait Mbvoum (président national du Forum Républicain). A cette liste s’ajoutent également Emmanuel Ntonga (vice-président du FCC), Florence Tchitcho (Trésorière nationale du Manidem).
Conditions inhumaines
Le Front pour le changement du Cameroun (FCC) condamne ces arrestations et déportations suivies de détention dans des conditions inhumaines. Le mouvement dénonce avec la plus grande fermeté la militarisation de la vie publique, notamment des grandes villes du pays.
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Il s’insurge contre la dérive autocratique du régime qui préfère la terreur au dialogue. Et exige la libération inconditionnelle de toutes les personnes détenues. Le retour des militaires dans leurs casernes. La dissolution de toutes les milices en constitution.
Au final, le Fcc interpelle l’Onu, l’Ue et l’Ua, ainsi que toutes les organisations de défense des droits humains. Il leur demande de prendre position contre ces exactions inadmissibles. Et à exiger des enquêtes indépendantes sur les violences commises envers des manifestants désarmés.
Exprimant sa solidarité à l’endroit du peuple, il salue le courage. La dignité et la résilience des citoyens qui réclament justice et vérité.
Parti de combat
Le Fcc est la nouvelle appellation de l’existant Rassemblement pour la patrie, créé en 1992. Et rebaptisé pour l’occasion à la faveur d’une modification de ses statuts. Le FCC qui se dit « inspiré des idéaux du SDF originel » veut se positionner. Comme un « parti de combat et de lutte pour le changement au Cameroun ».
« Pour continuer à mener le combat pour les libertés et la démocratie, il a fallu trouver la meilleure formule. Nous avons tous été déçus par la ligne politique choisie par notre ancien parti et ses dirigeants. Et davantage outrés par les nombreuses exclusions. Qui ont vidé ce parti de ses cadres les plus importants », affirmait le comité directeur.
















