Le niveau de renoncement du chantier du Centre hospitalier régional de Buea inquiété les populations. Les citoyens s’interrogent vraiment…
La colère et les inquiétudes
C’est une vérité de lapalissade. Le chantier du futur centre hospitalier régional de Buea est à l’abandon depuis quelque temps. Inquiètes les populations sont partagées entre la colère et les inquiétudes. Elles s’interrogent sur les raisons pouvant expliquer ou justifier un tel état de fait.
Carine, tenancière d’un call box a hâte de voir les bâtiments sortir de terre. « Je suis très enthousiaste à voir ce chantier aller jusqu’au bout. Les populations ont besoin de se faire soigner dans des centres dédiés et à des prix accessibles », souhaite-t-elle.
Un conducteur de taxi ordinaire tance plutôt le gouvernement. Dans la langue de Shakespeare, il avoue ne pas comprendre qu’un aussi important projet sanitaire soit encore à la traîne. « Dans un pays où les gens sont de plus en plus malades. On ne peut comprendre un tel retard dans la construction de ce centre hospitalier régional », dit-il. Il demande à l’Etat de mettre un accent particulier sur le secteur de la santé publique. Parce que, nous explique-t-il, le pays a besoin des hommes en bonne santé.
Beaucoup d’espoir
A Buea, l’annonce de la construction de ce centre hospitalier régional avait suscité beaucoup d’espoir au sein de la population. « C’est une initiative à saluer. Toutefois, il faudra que le gouvernement trouve les moyens. Pour que le chantier prenne rapidement corps », souhaite un ex employé de la Cdc.
Conscient de l’importance d’une telle infrastructure hospitalière, le gouvernement saisit le taureau par les cornes. En déplacement dans la région du Sud-Ouest, Manaouda Malachie a fait le tour du propriétaire. Une occasion pour le ministre de la Santé publique de prendre connaissance de l’état d’abandon. Du chantier du futur Centre Hospitalier Régional de Buea.
Il s’est personnellement rendu compte de ce que, le site, malgré un retour progressif au calme. Et à la sécurité, est à l’arrêt depuis de longs mois. Sur le terrain, Le Ministre de la Santé publique pointe du doigt l’entreprise de construction, Alliances. Il accuse cette dernière d’avoir déserté le site en dépit de ses engagements.
Relance immédiate
Face à ce constat, il n’a pas manqué de donner des instructions fermes pour une reprise immédiate des travaux. Des instructions allant dans le sens de trouver des solutions concrètes. Et urgentes pour un redémarrage effectif des travaux ont été données. Une réunion de crise avec l’entreprise défaillante est prévue dans les prochains jours.
Soulignons que le projet, inscrit au Plan d’Urgence Triennal (PUT), est l’un des huit hôpitaux de référence. Prévus pour moderniser l’offre sanitaire. Celui-ci prévoit la construction de huit centres hospitaliers régionaux à Bafoussam (Ouest). Bamenda (Nord-Ouest), Bertoua (Est), Ngaoundéré (Adamaoua), Maroua (Extrême-Nord). Garoua (Nord) et Ebolowa (Sud), en sus du relèvement des plateaux techniques des hôpitaux généraux de Yaoundé et Douala. Ainsi que celui du Centre hospitalier et universitaire de Yaoundé (CHUY).