Et de trois. Après 24 heures de garde à vue, Booba est poursuivi. Jeudi, la justice ouvre un nouveau dossier. Cette fois, l’enquête vise ses attaques contre Demdem. Ancienne compagne de Gims, elle dépose plainte. Le rappeur est rattrapé par ses provocations. Et la tension monte.
Une source proche du dossier l’a annoncé vendredi à l’AFP, ce que le parquet de Paris a confirmé.
Elie Yaffa, alias Booba, est mis en examen. Jeudi, la justice l’accuse de harcèlement moral en ligne. Les faits durent depuis août 2022. La victime présente une incapacité de travail de plus de huit jours. L’information judiciaire est ouverte. Et le rappeur encaisse un nouveau coup.
Pour ces faits, l’artiste de 48 ans encourt trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.
Sollicités, ses avocats Marie Roumiantseva et Gilles Vercken n’ont pas commenté.
Booba a enchaîné trois concerts à Paris à la Défense Arena. Mais la fête s’arrête là. Le parquet impose une interdiction formelle : aucun contact, par aucun moyen, avec la plaignante. Le contrôle judiciaire est strict. Et le rappeur reste sous surveillance.
Gims et Demdem ont porté plainte en 2024. Ils accusent Booba de cyberharcèlement depuis 2018. Les attaques visent Demdem sur les réseaux et en concert. Le couple dénonce une campagne ciblée. La justice enquête. Et le clash devient une affaire pénale.
– « Effroyable » –
Gims et Demdem ont porté plainte. Ils accusent Booba de les viser depuis six ans. Booba n’était pas seul. Des milliers d’admirateurs relaient ses attaques. Une foule d’admirateurs l’a soutenu. Le harcèlement s’est amplifié. La plainte le souligne. Et la justice s’en saisit. Le couple parle d’une situation effroyable. La justice s’en mêle. Et le clash devient affaire d’État.
Un morceau récent de Booba, « Dolce Camara », serait d’après la plainte le « point culminant » du harcèlement.
Booba frappe encore. Dans un titre avec SDM, il cible Demdem. Il chante : « On les aime fraîches, bien michtos, qui savent accueillir comme Demdem ». Le mot est cru, l’allusion directe. La provocation devient signature. Et la polémique enfle.
Booba jubile. Son morceau avec SDM cartonne. Il le présente comme une réponse aux insultes de Gims contre sa fille. Le titre entre dans le top 10 des artistes les plus écoutés en France en 2024. La provocation devient un succès. Et le clash se transforme en hit.
Booba franchit une nouvelle ligne. Dans des messages visés par la plainte, il traite Demdem de “pondeuse”. Il l’assimile à “une catin”. Il la décrit de façon “particulièrement sexualisée”. Les mots choquent. La justice s’en empare.
Booba aurait envoyé un message privé à Demdem. Il écrit : « Passe le salam à ton fils de pute de mari ». L’insulte est frontale. La plainte s’alourdit. La tension monte. Et la justice s’en mêle.
Selon le parquet, la plaignante s’est vu reconnaître une incapacité de travail de 10 jours.
Gims soutient Demdem. Il confirme sa position aux enquêteurs. Mais il ne dépose pas plainte pour lui-même. Le geste est clair. Le conflit reste centré sur Demdem. Et la ligne de front se précise.
– « Célérité » –
La BRDP interpelle Booba mercredi. La BRDP l’a placé en garde à vue. Le parquet confirme la mesure. Jeudi, la justice présente Booba à une juge d’instruction. L’enquête s’accélère. Et le rappeur entre dans le cadre judiciaire.
« Il est satisfaisant que la justice et la police aient démontré célérité et détermination pour interpeller M. Yaffa et faire cesser ses agissements », a commenté auprès de l’AFP l’avocat des plaignants, Me David-Olivier Kaminski.
« A ce jour, nous constatons que Booba fait l’objet de plusieurs procédures pour harcèlement contre de nombreuses victimes. Il est grand temps que ces actes toxiques et nuisibles cessent ! », a insisté le conseil.
Booba ne lâche rien. Depuis les années 1990, il domine le rap. Mais depuis peu, il cible les influenceurs. Il les appelle “influvoleurs”. Il dénonce leurs pratiques commerciales. Trop floues, trop trompeuses. Et il frappe là où ça fait mal.
Booba vise Magali Berdah. Elle dirige Shauna Events. Son agence gère des influenceurs. Le rappeur la critique ouvertement. Il dénonce ses pratiques commerciales. Et le conflit devient public.
Booba avait porté plainte. Il visait des pratiques commerciales jugées trompeuses. L’enquête a été ouverte. Mais en mars, elle est classée sans suite. Aucune poursuite. Le dossier s’éteint.
La justice met à nouveau Booba en examen. Le 2 octobre 2023, la justice le vise pour harcèlement moral aggravé. L’affaire s’ajoute à une série de procédures. Le rappeur est sous pression. Et le dossier s’alourdit.La plaignante est une influenceuse. Elle avait elle aussi déposé plainte. L’affaire s’alourdit. Et le rappeur reste dans le viseur judiciaire.
Booba sera jugé le 3 décembre. Il est poursuivi pour injure raciste et cyberharcèlement aggravé. Deux victimes sont visées : une journaliste et un essayiste. La tension monte. Le procès s’annonce lourd. Et le rappeur joue gros.
Source: Agence France-Presse