Le 15 octobre 2025, le quartier de Bonamoussadi à Douala a été le théâtre d’affrontements après des soupçons de manipulation des urnes.
Dans la matinée du 15 octobre 2025, une atmosphère électrique règne à Bonamoussadi. Devant l’antenne communale d’Elecam, des riverains et conducteurs de moto-taxis se rassemblent, accusant les agents de manipulation des urnes. Rapidement, des confrontations avec les forces de l’ordre éclatent.
Tout commence lorsqu’un passant signale des mouvements suspects : les agents nettoient les urnes et retirent certains bulletins.
Dans la cour, les employés empilent des cartons d’enveloppes vides, des bulletins comptabilisés et des registres, certains prêts à être détruits selon les procédures internes.
Selon plusieurs témoins, il s’agit simplement du nettoyage post-électoral, une procédure classique pour libérer les locaux et transférer les procès-verbaux aux commissions compétentes. Le passant, ignorant ces règles internes d’Elecam, aperçoit les agents vider une urne pour le nettoyage.
Pris de panique, il crie à la foule : « Ils bourrent les urnes ! Ils détruisent les bulletins ! » Rapidement, des moto-taxis et des habitants se rassemblent autour de la cour pour observer la scène. Certains filment avec leurs téléphones, tandis que d’autres lancent des cailloux sur les agents et les forces de l’ordre qui sont intervenu sur les lieux. L’un des employés est touché au visage et au bras, provoquant inquiétude et tension immédiate.
Pour rétablir le calme, la police et la gendarmerie déploient ces agents et un véhicule anti-émeute. Il pulvérise de l’eau et projette du gaz lacrymogène sur la foule. Les manifestant reculent, mais certains continuent de jeter des pierres. Les cris et la fumée du gaz amplifient la panique. La tension atteint son paroxysme, mais le dispositif de sécurité permet de disperser progressivement la foule.
« Les images, sorties de leur contexte, circulent rapidement sur les réseaux sociaux et amplifient la confusion », rapporte le journaliste Bruno Bidjang.
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« Préserver l’ordre public«
Par la suite, les principaux instigateurs sont interpellés et conduits au poste pour audition et vérification des faits. Un officier explique : « Nous agissons pour éviter que la situation ne dégénère et préserver l’ordre public. »
Elecam, de son côté, prévoit de renforcer la sensibilisation du public sur ses procédures post-électorales pour éviter de futurs malentendus. Cet incident illustre les défis du Cameroun pour assurer des élections crédibles tout en maintenant l’ordre public et la sérénité des quartiers.