Les autorités ont procédé à la destruction de 30 tonnes de cannabis et de médicaments illicites le 8 avril 2025, dans la ville de Bafoussam. Les produits étaient estimés à 860 millions de Fcfa environ.
L’opération s’est déroulée sur un site de décharge de la société Hysacam en présence du ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji. Le chanvre indien saisi est estimé à 500 millions de Fcfa. Les médicaments détruits, quant à eux, valent environ 360 millions de Fcfa. Sous haute surveillance, les produits interdits ont été incinérés devant les forces de l’ordre et les responsables locaux.
Le ministre a félicité le gouverneur et les services de sécurité pour leur mobilisation. Il a aussi salué l’implication des autorités sanitaires. Atanga Nji a rappelé que ces substances présentent un réel danger pour la santé publique. Leur destruction vise à dissuader les réseaux criminels. Selon les autorités, les objets confisqués provenaient de plusieurs opérations menées dans l’Ouest, notamment par la gendarmerie et les douanes.
La culture du cannabis très active à l’Ouest
En effet, en mars 2025, cinq tonnes de cannabis ont été interceptées à Njimom dans un camion transportant des cartons de savon. En janvier, 7,8 tonnes de chanvre ont été saisies dans le département du Ndé. Ces saisies confirment l’ampleur du trafic dans la région. Selon des rapports antérieurs, la culture du cannabis reste très active à l’Ouest. Elle est souvent dissimulée dans les champs de maïs ou de haricots. Les produits sont ensuite acheminés vers les grandes villes comme Douala et Yaoundé. Malgré les efforts répétés, les trafiquants redoublent d’ingéniosité pour contourner les contrôles.
Cette destruction à Bafoussam n’est pas la première. En juillet 2024, une opération similaire avait eu lieu à Yaoundé, quartier Nsam. Le gouvernement réaffirme ainsi sa détermination à lutter contre la drogue consommée par plus de 15% des jeunes.
