L’Assassinat de Mathis continue de chagriner les cœurs y compris celui de La ministre des affaires sociales. Pauline Irène Nguene est en larmes.
Bref, Pauline Irène Nguene, d’un ton ferme, condamne l’assassinat du petit Mathis, 6 ans. Qui est tombé sous le poignard au quartier Ngoa-Ekele à Yaoundé. Et en plus de la condamnation, elle va prendre certaines mesures d’urgence.
Et « nous avons mis en place une équipe technique de travailleurs sociaux. Qui devront se rendre sur le terrain. Pour déjà encadrer. Et accompagner cette famille sur le plan psycho-social », fait-elle savoir au micro des confrères de la Crtv.
Dispute dans un bistrot
Comme on peut l’imaginer. La famille dévastée par ce drame, revient sans cesse sur ce qui s’est passé ce jour fatidique. Selon, le récit des faits, tout est parti d’une dispute dans un bistrot du quartier entre deux voisins. Le mis en cause est rentré chez lui pour chercher un poignard. Muni de cette arme blanche, il est allé dans le domicile des parents du petit Mathis.
Ainsi donc le témoignage est émouvant. Ce monsieur a dit aux enfants « je suis venu vous tuer. Et avant que l’ainé ne s’aperçoive, il avait déjà déchiré le bras du petit Mathis», raconte un parent de l’enfant, en larmes.
C’est douloureux
Ensuite le voisinage. « Personne n’a vu venir le crime. Et ce monsieur pouvant même faire pire en tuant tous ses enfants-là. Mais cela reste aussi une grande leçon pour nous autres. Il faut toujours avoir une grande personne à la maison pour assurer la garde. C’est douloureux. Et pourquoi après l’altercation, l’autre voisin n’est pas rentré pour sécuriser ces enfants ? C’est dire qu’on n’a pas mesuré l’ampleur des dégâts. Quoi qu’il en soit, c’est tout le quartier qui est en deuil », déclare Zéphyrin Nké.
Aussi pour les sociologues, « la mort est devenue banale dans notre société. Voilà le message que ceux qui sont censés incarner une certaine valeur morale, revoit. Donc ce papa dit aux jeunes que l’alcool et la criminalité sont des valeurs. La société va pleurer et demain on va vivre les mêmes situations », Ernesto Mbongo.
Règlement de compte
Pour Thajona Nguéné, « le règlement de compte dans les affaires criminelles qui est importé des pratiques de la mafia en Occident. Est en train d’entrer dans notre société. Dans la perspective où on voit bien que deux individus appartenant au monde du crime. Ayant eu un contentieux décident de le régler ».
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Ou alors « ayant subi un échec visible du point de vue physique, va le régler du point de vue familial. C’est des pratiques qui inquiètent. Surtout que ça interpelle l’autorité publique. Et ça interpelle aussi la conscience des voisins. Qui parfois tolèrent ces criminels du fait de la proximité du fait de la socialité».
Mettre en garde les criminels
Et « Il faut résoudre cette situation au plus vite. Non seulement en accroissant les mécanismes de répression contre le crime du point de vue étatique. Mais également en accroissant la coopération. La collaboration des populations dans ce sens. Si l’élément de peur peut parfois paraître être un déterminant de la capacité de ces individus. A commettre leurs forfaits dans les quartiers. Il faut davantage que l’autorité se penche sur la lutte contre la corruption ».
Car c’est « la corruption qui permet à certains acteurs de se rendre dans le système policier, complice de ces criminels. Il faut lutter contre ces acteurs qui tolèrent la criminalité ou bien la favorisent dans nos quartiers. C’est dans cette perspective que nous lisons cet acte ».
Et enfin « Il faut que les populations soient aptes à aller lutter contre ces acteurs. Que les populations se montrent proactives en les dénonçant. Mais surtout en posant des actes qui visent à mettre en garde les criminels lorsque ces derniers sont identifiés ».
Pour finir, l’affaire fait grand bruit dans l’opinion. Plusieurs personnes demandent la peine de mort pour cet homme qui a arraché la vie à Mathis.