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Arrondissement de Dibombari : La prune en vedette

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L’arrondissement de Dibombari se prépare à accueillir la fête des prunes. C’est le village Yapaki qui a été choisi pour la circonstance.

En effet, connu sous le vocable « Ngand’a Sao ». Qui veut dire en langue pongo « la fête des prunes ». L’événement va se tenir au village Yapaki, le dimanche 13 juillet 2025. Pour les organisateurs, il est question de se retrouver. Autour « d’un même plat pour cultiver la fraternité à Dibombari », explique Olivier Moukodi.

La cohésion sociale

Un fruit, tout un symbole d’unité. Surtout dans un contexte marqué par les tensions autour des grandes échéances électorales. « Les discours de haine prennent de plus en plus de l’ampleur. Il est urgent que les communautés Dibombariennes se soudent et s’unissent mutuellement. Le ‘’Ngand’a Sao’’ vient donc répondre à une problématique du vivre ensemble et de la cohésion sociale, socle de la pérennisation de la paix », insiste M. Moukodi, l’un des membres organisateurs.

Ainsi donc, le thème converge vers cet idéal recherché par les organisateurs. On parle de « La fraternité autour d’un même plat…». Et puisqu’il s’agit d’un même plat, les souvenirs dans cette pratique sont immenses. « La prune fait partie de nos habitudes. Pendant les vacances, on se retrouvait tous au village et notre fast-food, c’était le manioc ou le maïs et la prune ».

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Et «tous les enfants du quartier venaient, on cueillait les prunes ensemble. Et les mêmes prunes, on les partageait d’abord avec les voisins. Ensuite, on les faisait cuire et ensemble on en consommait.

Et c’était très rapide. Dès qu’on a fait cuire le manioc, on fait bouillir une petite quantité d’eau on lave quelques prunes, on les met dans cette eau et on couvre. En trois minutes, les prunes sont déjà prêtes. Et tout est consommé ensemble dans une même assiette ».

C’est l’amour, c’est le partage.

Bref, « C’est l’amour, c’est le partage, c’est la fraternité. On ne voudrait donc pas que cette habitude-là se perde. C’est cet esprit-là qu’on voudrait encore impulser à travers ce mini-festival qui est en train de naître », raconte Guy Sonè.

Pour Maurice Dibombari, c’est une autre histoire. « Les prunes, communément appelées chez nous les Sao sont les fruits de la période d’hivernage. Regardez un peu la saison des fruits chez nous. Vous verrez que lorsque les mangues finissent, les prunes prennent le relais. Nous sommes en pleine période d’hivernage, période de récolte, période au cours de laquelle nos valeureux cultivateurs se rendent de moins en moins au champ ».

En somme, « on y va juste pour faire des récoltes des tubercules et autres et ramener à la maison. Tubercules et maïs sont consommés avec des prunes. Et vous voyez que comme c’est la période où les températures sont vraiment basses, les prunes et leur huile réchauffent très facilement les organismes ».

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Tout va avec les prunes 

Alors, « revenons un peu en arrière. C’est dans les concessions qu’il y a les prunes. Les tubercules et le maïs viennent du champ pour se retrouver ce fruit-là à la maison. Et la tradition a voulu que les enfants, si tôt levés le matin, malgré la pluie, vont sous les pruniers ramasser toutes les prunes qui sont tombées. Et ils ramènent ces prunes, celles dévorées un peu par les oiseaux et autres, celles qui sont un peu pourries ».

Ensuite, « on prend la peine de tailler un peu les petites imperfections. Immédiatement, les enfants ont allumé leur feu et les prunes vont au feu. Vous voyez que le tubercule qui est venu du champ, la veille ou depuis deux jours. Qui sommeille dans la maison, dans la marmite, a déjà trouvé un allié sûr. Puisque le manioc va avec les prunes. Même le plantain, même les miondo, le maïs n’en parle plus. Tout va avec les prunes ».

Une place de grande importance

Et en cette période-ci, « les prunes occupent une place de grande importance dans notre régime alimentaire. Parce qu’à cette période, malgré les pluies, malgré tout. Il y a toujours les prunes à table quelque part, en bordure de route. Même le plus grand va s’arrêter avec sa voiture et acheter, un épi de maïs et quelques prunes », raconte longuement l’enseignant..

Et pour la fin, la 3ème édition du «Ngand’a Sao » va avoir en autres activités, un concours du meilleur prunier de l’arrondissement. Le théâtre. Les contes et les prestations artistiques Et le concours pour cette édition va opposer les différents quartiers de l’arrondissement. Ce sera de Yapaki à Dibombari, Bomono jusqu’à Yassem. Le gagnant va recevoir le tout premier trophée du meilleur prunier et une récompense non spécifiée.

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