Dans une analyse faite par la Ligue camerounaise des consommateurs et Week infos répertorie les «10 premières leçons» du scrutin du 12 février dernier.
1) LA COLÈRE DU PEUPLE
Le candidat Paul Biya, par ailleurs chef de l’État devrait comprendre par les premières indiscrétions et chiffres qu’une partie de ses compatriotes est en colère et ne souhaite qu’une nouvelle façon de faire, une nouvelle façon de gouverner…
2) L’ÉGOÏSME DES HOMMES POLITIQUES
La preuve, ils ont été incapables de s’unir pour combattre celui qui est responsable du marasme actuel. Comment comprendre le mot d’ordre ponce pilatiste de l’un d’eux qui a préféré » laisser chacun à sa conscience ».
3) FINI LES MARCHANDAGES
Des chiffres obtenus dans certaines régions démontrent clairement que les populations ont effectivement pris a deux mains riz, savons, billets de banque proposés par des élites. Sauf que dans le secret des urnes, ils ont voté en âme et conscience.
4) RELATION ENTRE LES MINISTRES, DG ET LES POPULATIONS
À ce niveau, certains membres du gouvernement ont réussi avec brio leur examen de passage, en offrant de bons chiffres au candidat Paul Biya. Il s’agit des ministres et Dg régulièrement visibles sur le terrain. Par contre, certains membres du gouvernement qui ont attendu la campagne pour retourner dans leurs bases ont été copieusement laminés. ( Dans un prochain article nous allons donner des cas)
5) UNE DIASPORA INSIGNIFIANTE POLITIQUEMENT
Des premiers chiffres, le candidat Paul Biya est devancé dans plusieurs pays étrangers par Issa Tchiroma. Sauf qu’en réalité, le nombre total des compatriotes de la diaspora concernés par l’élection ne dépasse pas la barre de 10.000 électeurs. Pourtant, la diaspora camerounaise se chiffre à plusieurs milliers.
6) LES INTIMIDATIONS DU MINAT LAISSENT DE MARBRE
Le directeur de campagne du FSNC sur un plateau de la CRTV et devant un haut responsable du RDPC a défié vertement tancé le MINAT, en lui enjoignant d’arrêter ses menaces et intimidations à l’encontre des hommes politiques. » Vous ne pouvez pas arrêter tous les 11 candidats s’ils se décident » a lancé ce responsable de la campagne de Tchiroma. Paul Atanga NJI, le MINAT s’est attiré le courroux de l’opinion avec des déclarations chocs et autres menaces.
7) COLERE VOILÉE ET MENACES DE VIOLENCES DANS LES RÉGIONS DU SEPTENTRION
Les autorités administratives et les forces de l’ordre doivent agir avec tac dans ces régions. A l’exemple de Garoua dans la journée d’hier, une mauvaise décision peut jeter le feu au poudre.
8) LES MAIRES ET DÉPUTÉS DE L’ACTUELLE MANDATURE EN DANGER
Très mauvais signal pour les maires en fonction et autres députés. Le vent du changement qui monte risque fort bien de déboussoler les actuels maires RDPC, PCRN, UNDP…seuls les élus du FSNC risquent de se maintenir. De nouvelles figures politiques locales feront le jour.
9) LES MÊMES SCHÉMAS ET CONFIGURATIONS POLITIQUES
Ça devient lassant de voir et de savoir que le SDF du regretté Ni Fru Ndi va continuer d’accompagner certains partis politiques nées après lui, que c’est toujours dans la zone de ESEKA que Cabral Libih, et que Mme Ndam Njoya n’a que des milliers de voix dans le Noun. Vivement du nouveau en 2026.
10) CE SERA POSSIBLEMENT LE CLAP DE FIN POUR LE CÉLÈBRE CLÉMENT ATANGANA
Difficile de voir l’actuel Président du Conseil Constitutionnel encore en fonction en 2032. Clément Atangana va donner le vainqueur de l’élection présidentielle 2025 et ce sera peut-être…son dernier. Sauf si…