Me Akere Muna dans l’une de ses sorties sur les réseaux sociaux marque son indignation suite à la deuxième condamnation d’Amadou Vamoulke. Pour lui la vie de l’ancien Directeur Général de la CRTV a été détruite.
Me Akere Muna, l’éminente figure du barreau camerounais dans une récente publication sur son compte, n’a pas caché son indignation et sa tristesse face à l’évolution de l’affaire Amadou Vamoulke. L’ancien directeur général de la Cameroon Radio Television (CRTV) condamné à deux reprises pour détournement de fonds publics sans preuves selon l’avocat sur le fond. Il écope de 20 ans de prison qui s’ajoutent aux 12 ans qui lui avaient été premièrement attribués.
Pour lui, la véritable tragédie réside dans la « destruction de la vie » de Vamoulke, un homme qu’il considère comme injustement persécuté par le système judiciaire. En voici l’intégralité de son message:
« Hier, Amadou Vamoulke a été condamné à 20 ans de prison pour détournement de fonds après 178 renvois. Cette affaire reste un mystère pour moi. Il a d’abord été accusé d’avoir détourné 16 milliards de francs CFA, qui ont étonnamment été réduits à seulement deux milliards dans le jugement. Ce montant représente en réalité des créances impayées dues à la CRTV, remontant à son prédécesseur ! Le comptable de l’entreprise, suivant la pratique standard, a classé ces factures impayées comme des mauvaises créances, rien à voir avec Vamoulke ! Même les Nations Unies ont appelé à sa libération.
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Je connais Amadou personnellement; lorsqu’il a rejoint la Crtv, il a réduit son propre salaire et ses avantages et a drastiquement diminué les l’enveloppe des membres du conseil d’administration. Son ancien collègue, Alain Massé, ancien directeur de RFI, l’a qualifié de « Monsieur Propre des Médias Publics », notant qu’il optait pour des hôtels deux étoiles tandis que d’autres séjournaient dans des hébergements de luxe.
J’ai parlé avec l’ancien président de la Commission Indépendante des Marchés à la CRTV, qui a loué la transparence et l’intégrité de Vamoulke, affirmant qu’il ne s’impliquait jamais dans les questions d’approvisionnement. Son processus de recrutement était également solide et transparent.
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En plus de la position des Nations Unies, il a reçu le soutien de nombreuses organisations professionnelles et de droits de l’homme dans plus de 40 pays. Je suis à la fois stupéfait et bouleversé par la destruction de la vie d’un homme décent et honnête, surtout lorsque, dans le même pays, des individus corrompus affichent ouvertement des milliards obtenus par des pots-de-vin obtenus du corrupteur en chef avoué, Glencore ».
