Dagobert Nwafo, principal suspect dans l’affaire du meurtre du jeune Mathis, âgé de six ans, a été officiellement placé sous mandat de dépôt le mardi 27 mai 2025.
Le portail de Kondengui a finalement claqué aux environs de 15h30 le 27 mai dernier. C’est Dagobert Nwafo qu’il a englouti. Son arrivée s’est faite sans sirène, juste un véhicule banalisé, discret comme une mauvaise conscience. Le père de l’artiste Lydol, a été incarcéré à la prison centrale de Yaoundé. Après avoir comparu devant le procureur de la République près le Tribunal de Première Instance du Mfoundi.
Affaire Mathis : Les femmes manifestent devant le commissariat
L’ouverture d’un procès
Selon des sources judiciaires concordantes, le mis en cause a été présenté au parquet dans la matinée, sous escorte policière. En provenance du commissariat du 5ᵉ arrondissement de Yaoundé. Au terme de l’audition, le procureur a ordonné sa détention provisoire, estimant les éléments du dossier suffisamment étayés pour poursuivre la procédure. Il a passé sa première nuit en détention provisoire dans l’attente de l’ouverture d’un procès.
L’homme d’environ 60 ans est accusé de l’assassinat du petit Mathis, survenu le 10 mai dernier au quartier Ngoa Ekélé. L’enfant a été poignardé à mort dans des circonstances tragiques qui ont profondément ému l’opinion publique. Lors de son audition, le suspect aurait reconnu plusieurs éléments à charge, notamment l’achat de l’arme blanche supposément utilisée pour commettre le crime ainsi que son intrusion dans le domicile de la famille de la victime.
Jusqu’à cette date, Dagobert Nwafo avait été plusieurs fois présenté au parquet, mais renvoyé pour complément d’enquête. La remise du rapport d’autopsie, attendue depuis plusieurs jours, a permis de clore la phase d’instruction préliminaire et de valider le mandat de dépôt.
Assassinat de Mathis : Evite les pbs, la paix est bien Mola !
«Le mandat de dépôt ne clôt rien»
Notons que plusieurs voix se sont élevées depuis l’assassinat du petit Mathis pour réclamer justice. Artistes, Hommes politiques, influenceurs, société civile, tous ont fait et continuent de faire pression pour que Dagobert Nwafo soit jugé et condamné selon son acte ignoble.
Après son arrivée à Kondengui, la cinéaste Cynthia Elisabeth a salué cette avancée. Tout en appelant à une vigilance citoyenne : « Le mandat de dépôt n’est pas un verdict. Ce n’est qu’une première étape. Le peuple camerounais doit rester attentif à la suite (…) Le mandat de dépôt ne clôt rien. Il signifie que le suspect est en détention provisoire ». Comme quoi, l’affaire reste en cours d’instruction et le peuple n’entend pas lâcher prise.