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Affaire Diane Yangwo : le procès en appel renvoyé 

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L’affaire Diane Yango n’a pas encore livré tous les verdicts. Le procès en appel ouvert le 21 mai 2025 à la Cour d’appel du Littoral à Douala a été renvoyé.

En principe, la prochaine audience est programmée pour le mercredi 18 juin 2025. Selon les sources judicaires, plusieurs raisons justifient ce renvoi. Notamment la présence de témoins et la situation administrative du prévenu. L’époux de Diane Yango est détenu obligatoirement à la prison de New-Bell.

Comme il s’agit d’une procédure judiciaire, «la famille de Diane Yangwo doit désigner un représentant officiel. Et les parties doivent fournir la liste des témoins. Au moins cinq jours avant la reprise de l’audience », explique Me Charlotte Tchakounté.

Et pour rester dans l’histoire, un verdict avait été rendu le 1er avril 2025. Le Tribunal de grande instance de Douala-Bonanjo avait condamné Éric Bekobe à 5 ans de prison avec sursis. Avec une amende de 52 000 Fcfa. Un verdict qui avait alors choqué l’opinion. Dès lors que le mise en cause avait été reconnu coupable de coups ayant entraîné la mort de son épouse.

Après de longues tractations : Diane Yangwo entame enfin son dernier voyage

Une grande passerelle pour l’impunité

Ainsi donc, face à un jugement qualifié de trop indulgent par de nombreux citoyens. La famille de la victime a immédiatement interjeté appel. Un nouvel épisode judiciaire très attendu, dans un climat chargé d’émotion. Et de mobilisation de masse assez importante. « Le cas de Diane Yangwo, sonne alors comme une grande passerelle pour l’impunité. Et ouvre la voie aux hommes qui ont désormais l’onction des magistrats », avait crié Syvie Ndongmo de Wilpf internationale.

La présidente de Women international league for peace and freedom avait poussé loin son indignation. Elle avait alors évoqué le code pénal camerounais. « L’article 289 est fort évocateur. Monsieur Bekobe Mvondo Eric risquait la peine de mort. S’il avait été jugé pour meurtre avec préméditation. Et  l’article 276 aurait pu lui donner la peine de prison de 6 à 25 ans pour homicide involontaire. Mais curieusement ni l’une, ni l’autre peine n’a été vue par le président du tribunal ». Alors « Monsieur Bekobe Mvondo a été condamné à 5 ans d’emprisonnement avec sursis pendant 7 ans. Ce qui veut en d’autres termes que monsieur aller encore continuer votre travail. Et on verra la suite », s’était-elle exprimée

violence contre les femmes 

Ensuite Dr Antoinette Carole Grace Mbarga avait dit sa part de mots. «Cette décision se moque de la justice. Et exacerbe les problèmes systémiques. Qui alimentent la violence contre les femmes », avait alors déclaré la militante, défenseur des droits humains.

Enfin Jean De Dieu Momo. le ministre délégué auprès du ministre de la Justice avait déploré des peines d’une « légèreté blâmable dans des affaires graves». Et a appelé à des décisions pénales « justes et équitables », facile de comprendre la gravité de la situation.

Pour l’exercice de la mémoire, Diane Yangwo est décédée le 18 novembre 2023. Des suites de violences physiques infligées par son conjoint. L’autopsie va conclure à un décès causé par «des violences physiques compliquées d’hémorragie interne abdominale». Eric Bekobe Mvondo avait reconnu sa responsabilité le 4 mars 2025 devant les juges.

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