pixel

Visite de Mamadou Mota à Maroua : une charge frontale contre Atanga Nji

Date:

Pages jaunes
Trans Afrique

La visite de Mamadou Mota à Maroua s’inscrit en faux contre le discours officiel. Selon le natif de la région, le message de paix porté par le Minat ne suffit plus : il contraste avec une réalité marquée par l’abandon, le désintérêt et les promesses non tenues. Mota oppose à la rhétorique institutionnelle une parole enracinée dans le vécu local.

Le ministre de l’Administration territoriale s’est rendu à Garoua, le fief du candidat du Fscn à la présidentielle. La tournée de l’émissaire de Paul Biya l’a conduit dans les trois régions du Grand Nord. Des régions qui ont été parmi les plus impactées par les mouvements de protestation post-électorales. L’objectif est d’évaluer la situation sécuritaire dans cette partie du pays.

À la suite de cette visite de l’émissaire de Biya, Mamadou Mota a effectué une sortie sur les réseaux sociaux. Il y affirme que cette descente dans le septentrion ne saurait être saluée. « Elle n’est pas un geste de paix. Mais un acte de défiance politique et une démonstration d’arrogance institutionnelle. Face à une population qui ne demande plus l’aumône de la « paix », mais l’intégrité de son vote et la fin d’une exclusion historique », dit-il.

– Acteurs clés du braquage –

Ajoutant que « Vous venez dispenser un sermon sur la « paix » et le « vivre-ensemble » ». Mais vous êtes l’un des acteurs clés du braquage électoral qui est la véritable raison structurelle de la colère populaire. Votre mission, loin d’être celle d’un apôtre de la quiétude, s’apparente à celle d’un porte-flingue politique venu intimider. Et normaliser l’inacceptable dans une région déjà éprouvée par des décennies d’abandon ».

Le président par intérim du MRC confie que « le vote n’est pas un trouble», mais l’expression d’une vérité bafouée. Pour lui, « qualifier les manifestations de « troubleurs post-électoraux » », orchestrés par des « officines malveillantes », est une insulte à la lucidité des citoyens. La colère qui gronde dans l’Extrême-Nord n’est pas le fruit d’une manipulation, mais la réponse organique et cinglante à la manipulation du suffrage universel ».

Selon Mamadou Mota, « le Mythe des « Jeunes Drogués » : Invoquer 300 jeunes de 12 à 17 ans. Interpellés sous l’emprise des stupéfiants est une tentative éculée de décrédibiliser un mouvement de fond. En le réduisant à la délinquance juvénile. »

– Non à la manipulation –

Par ailleurs, « la jeunesse de l’Extrême-Nord n’est pas une cohorte d’abrutis toxiques. Elle est la génération sacrifiée qui refuse l’héritage d’une misère institutionnalisée. Le vrai poison, Monsieur le Ministre, c’est l’injustice politique qui crée le désespoir. Qui laisse entrer la drogue au Cameroun ? »

Le leader politique est convaincu pour sa part que « le « non à la manipulation » n’émane pas des populations se félicitant du statu quo. Mais de ceux qui exigent que la vérité sortie des urnes. Celle que vous cherchez à étouffer — soit respectée. L’Extrême-Nord, loin de « réaffirmer sa confiance dans la vérité des urnes » que vous présentez, rejette le mensonge sorti des PV».

- Pub -
Pages jaunes

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Partager :

spot_imgspot_img

Populaires

Dans la même catégorie
Associé

Analyse de Achille Mbembe : « L’ère-Biya est terminée »

L’analyse de Achille Mbembe sonne comme un avertissement. Le...

Tension post-électorale : Michèle Ndoki échappe à un kidnapping

Michèle Ndoki, militante politique, remet en cause la victoire...

Libération des prisonniers : L’ultimatum de Issa Tchiroma…

Du fond de son refuge, Issa Tchiroma candidat du...

Discours de Paul Biya : Une simple formalité ?

Le chef de l’Etat, Paul Biya, lors de son...