Treize membres du PDCI inculpés pour complot : l’opposition dénonce une dérive autoritaire. Depuis mardi, treize membres du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) font face à des poursuites judiciaires. Me Sosthène Touré, leur avocat, confirme leur inculpation pour « complot contre l’autorité de l’État ». Le PDCI, principale formation d’opposition, dénonce une instrumentalisation de la justice à des fins politiques.
Ces inculpations interviennent après l’interdiction d’une marche prévue le 4 octobre. Les autorités évoquent des risques de trouble à l’ordre public. L’un des inculpés aurait été arrêté par erreur, n’étant pas membre du PDCI.
Le climat politique reste électrique. Ces derniers mois, plusieurs membres de l’opposition ont été arrêtés. Le Conseil constitutionnel a rejeté les candidatures de figures majeures, dont Tidjane Thiam, président du PDCI.
Les autorités assurent que les interpellations ne sont pas politiques. Mais l’opposition dénonce une stratégie de musellement. Elle accuse le pouvoir de vouloir affaiblir la mobilisation populaire et verrouiller le débat démocratique.
Mardi, les autorités ont arrêté treize personnes. Elles les ont déférées devant la cellule antiterroriste. Selon Me Sosthène Touré, leur avocat, elles sont accusées de complot contre l’État et de troubles à l’ordre public.
Ces poursuites s’inscrivent dans un climat politique déjà tendu. Plusieurs d’entre elles auraient participé à la marche interdite du 4 octobre. L’avocat affirme qu’une arrestation semble erronée : la personne ne serait pas membre du PDCI. Ces poursuites interviennent dans un contexte de forte tension politique.
Plusieurs d’entre elles seraient impliquées dans l’organisation de la marche interdite du 4 octobre. L’avocat précise qu’une personne aurait été arrêtée par erreur, n’étant pas membre du PDCI.
Les autorités évoquent une procédure régulière, mais l’opposition dénonce une dérive sécuritaire. Ces arrestations interviennent dans un climat de forte tension politique, à quelques semaines du scrutin présidentiel.
– Treize inculpations, l’opposition sous pression –
Les autorités accusent treize personnes d’avoir organisé la marche interdite du 4 octobre. Elles leur reprochent aussi d’avoir préparé des actions subversives. Selon leur avocat, Me Sosthène Touré, l’une d’elles aurait été arrêtée par erreur. Elle ne serait pas membre du PDCI, contrairement aux autres. Cette interpellation soulève des doutes sur la rigueur des procédures.
Le PDCI de Tidjane Thiam et le PPA-CI de Laurent Gbagbo avaient prévu une marche le 4 octobre. Mot d’ordre : « démocratie, justice et paix ». Mais les autorités ont interdit le rassemblement, évoquant des « risques élevés de trouble à l’ordre public ».
Face à cette interdiction, les deux partis ont décidé de reporter la marche à samedi. Ils dénoncent une manœuvre pour étouffer la contestation et verrouiller l’espace public.
Un député PDCI et avocat, Jean-Chrysostome Blessy, a confirmé à l’AFP l’inculpation de 13 personnes.
Les autorités ivoiriennes ont durci le ton. La semaine dernière, elles ont interdit les marches et meetings visant à contester les décisions du Conseil constitutionnel. Le Conseil national de sécurité justifie cette mesure par la montée des discours haineux et subversifs.
Il rappelle que les décisions du Conseil constitutionnel sont « définitives et non susceptibles de recours ». Toute contestation publique est désormais considérée comme illégale.
– Le quatrième mandat, au cœur de la discorde –
Les candidatures de MM. Thiam et Gbagbo ont été rejetées par cette institution car les deux hommes sont radiés de la liste électorale, le premier pour des questions de nationalité et le second pour une condamnation pénale.
Alassane Ouattara est au pouvoir depuis 2011. Sa candidature pour un quatrième mandat suscite la colère. L’opposition la juge contraire à la Constitution. Elle rappelle que la loi fondamentale limite la présidence à deux mandats.
Mais le Conseil constitutionnel estime que la réforme de 2016 a remis les compteurs à zéro. Une interprétation que les adversaires du président contestent vigoureusement.
Ainsi, le débat juridique se double d’une crise politique à haute tension.
La Constitution ivoirienne limite la présidence à deux mandats. Cependant, le Conseil constitutionnel tranche autrement. Avec la Constitution de 2016, il estime que le compteur a été remis à zéro. Ainsi, Alassane Ouattara peut briguer un troisième, voire un quatrième mandat. Cette interprétation suscite de vives critiques dans l’opposition.
En somme, le flou juridique alimente la tension politique à l’approche du scrutin.
– Opposition et ONG dénoncent une dérive sécuritaire –
Jean-Chrysostome Blessy accuse le pouvoir d’intimidation. Selon lui, les autorités veulent embastiller les militants du PDCI. Objectif : empêcher les marches et étouffer la contestation. Il qualifie le quatrième mandat d’Alassane Ouattara d’« illégal et inconstitutionnel ». Cette déclaration intervient dans un climat politique déjà sous tension.
Ainsi, l’opposition durcit le ton à l’approche de la présidentielle.
Les autorités ivoiriennes assurent que les arrestations ne sont pas politiques. Elles affirment que chaque personne arrêtée fait l’objet d’une enquête régulière. Selon elles, les procédures suivent les normes judiciaires en vigueur.
Pourtant, dans l’opposition, certains dénoncent une instrumentalisation sécuritaire. Des ONG évoquent une pression croissante sur les voix dissidentes.
Ainsi, à l’approche de la présidentielle, le climat reste tendu et surveillé.
Quatre figures de l’opposition défient Alassane Ouattara. D’abord, Jean-Louis Billon, ex-ministre du Commerce et dissident du PDCI. Ensuite, Simone Ehivet Gbagbo, ancienne première dame, est désormais en rupture avec Laurent Gbagbo. Puis, Ahoua Don Mello, ancien ministre, lui aussi éloigné du camp Gbagbo. Enfin, Henriette Lagou, déjà candidate en 2015, revient dans la course.
Ainsi, malgré une opposition fragmentée, ces candidatures marquent une tentative de recomposition politique
Source: Agence France-Presse
















