C’est l’objectif de la première édition des journées scientifiques du programme national de lutte contre le paludisme.
Yaoundé a abrité le 15 décembre dernier les travaux de la toute première édition des Journées Scientifiques du Programme National de Lutte contre le Paludisme (JSPNLP). Présidées par le Ministre de la Santé Publique, lesdites journées marquent un tournant stratégique dans la riposte contre une maladie. Laquelle demeure l’un des principaux fléaux de santé publique du pays.
De l’avis des experts, cette première édition consacre la recherche scientifique se présente comme un levier central pour atteindre l’objectif d’élimination du paludisme à l’horizon 2030.
Renforcer les stratégies de lutte
Placée sous le thème «défis et enjeux de la recherche dans la perspective de l’élimination du paludisme », elle s’inscrit dans la mise en œuvre du Plan Stratégique National de Lutte contre le Paludisme de 5ᵉ génération (PSNLP 2024-2028).
Selon la cellule de communication, « la nécessité de renforcer les stratégies de lutte, en s’appuyant davantage sur des données scientifiques probantes est motivée par les résultats qui, quoiqu’encourageants restent insuffisants ».
Le lutte contre le paludisme demeure une préoccupation majeure. « En 2024, la maladie a représenté 26,9 % des motifs de consultation, 40,6 % des consultations pédiatriques chez les moins de cinq ans et 8,2 % des décès enregistrés dans les formations sanitaires du pays », selon le ministère de la santé publique.
Volonté de mutualiser
Qui informe que « les JSPNLP ambitionnent pour ce faire de rapprocher la recherche scientifique des politiques publiques et des interventions de terrain. Cette approche collaborative vise à créer un espace d’échanges entre chercheurs, décideurs, acteurs de mise en œuvre, collectivités territoriales décentralisées, secteur privé, partenaires techniques et financiers, ainsi que les communautés bénéficiaires ».
Conférence sur le paludisme : les enjeux du sommet de Yaoundé
La mobilisation observée lors de cette première édition illustre et davantage la création récente du Comité interministériel de coordination et de suivi du dispositif multisectoriel de lutte contre le paludisme témoigne de cette volonté de mutualiser les efforts pour une réponse plus efficace et durable.
Au cours de cette concertation, un appel fort a été lancé aux institutions, partenaires, entreprises, mécènes et médias. Pour, souhaite-t-on, accompagner cette dynamique et soutenir une recherche capable de produire des données probantes au service de la santé publique.
A noter que dans un contexte marqué par les changements climatiques, les modifications de l’écosystème et l’évolution du comportement des vecteurs, la recherche devient indispensable pour adapter les réponses sanitaires. Le PSNLP 2024-2028 prévoit ainsi l’élaboration d’un agenda de recherche opérationnelle sur le paludisme.
















