pixel

Les Etats-Unis et le Royaume-Uni retirent leur personnel non-essential du Mali

Date:

Pages jaunes
Trans Afrique

Retrait diplomatique en cascade au Mali. Les camions ne passent plus, le carburant manque, Bamako s’immobilise. Face au blocus jihadiste, les ambassades ferment. Les États-Unis et le Royaume-Uni ordonnent le départ de leurs ressortissants. Leur message est sans détour : le Mali n’est plus sûr. Le silence des moteurs résonne comme un avertissement. Et dans cette paralysie, c’est toute une présence internationale qui se retire.

Les jihadistes bloquent les routes. Et malgré les blindés, les convois brûlent. Ce blocus n’est pas qu’un acte de guerre : c’est un signal. Un avertissement à la junte, isolée, assiégée, impuissante. Le départ des puissances occidentales marque une rupture. Et peut-être le début d’un abandon.

Washington ordonne le départ. Les employés non-essentiels quittent le Mali. Leurs familles aussi. Motif : menace sécuritaire. Le site officiel l’annonce. Et Bamako s’enfonce dans l’incertitude.

Londres évacue à son tour. Le personnel non-essentiel quitte Bamako. Décision annoncée jeudi. Motif : insécurité croissante. Et les ambassades se vident.

Mardi, l’ambassade des États-Unis avait déjà exhorté ses ressortissants à « quitter immédiatement » le pays par des vols commerciaux.

Elle soulignait que « la pénurie de carburant, la fermeture des écoles et universités à travers le pays » et « le conflit persistant entre le gouvernement malien et des éléments terroristes près de la capitale Bamako aggravent la nature imprévisible de la situation sécuritaire ».

L’Amérique ouvre la voie. L’Italie, l’Allemagne, le Canada, l’Espagne suivent. Tous appellent leurs ressortissants à quitter le Mali. Le signal est clair : danger imminent. Et la communauté internationale se retire.

– Blocus du carburant par le JNIM –

Depuis le mois de septembre, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda, s’attaque au Mali aux camions-citernes de carburant venant notamment du Sénégal et de la Côte d’Ivoire, par où transite la majorité des biens qu’importe le Mali.

Selon le JNIM, le blocus est une mesure de représailles à l’interdiction par les autorités maliennes de la vente de carburant hors stations en milieu rural, où le carburant est transporté dans des jerricanes pour être vendu ensuite. La mesure avait pour but d’assécher les moyens d’approvisionnement des jihadistes, selon les autorités.

Malgré les escortes de l’armée, plusieurs camions ont été incendiés, des chauffeurs et militaires ont été tués ou enlevés dans des embuscades jihadistes.

Alors que le blocus se fait ressentir depuis deux semaines dans la capitale, l’économie de ce pays sahélien enclavé tourne au ralenti et le quotidien des habitants est devenu extrêmement difficile.

Depuis 2012, le Mali fait face à une profonde crise sécuritaire nourrie notamment par les violences de groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’organisation État islamique (EI), ainsi que de groupes criminels communautaires. Elle s’ajoute à une grave crise économique.

La junte au pouvoir depuis deux coups d’État en 2020 puis 2021 peine à endiguer les attaques jihadistes sur le terrain.

Source: Agence France-Presse

- Pub -
Pages jaunes

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Partager :

spot_imgspot_img

Populaires

Dans la même catégorie
Associé

À l’ombre des milices et des jihadistes : le nord-est ivoirien entre vigilance et résilience

Après Dieu, c’est l’armée. Elle veille, elle protège. Grâce...

Pretoria dénonce un récit de persécution blanche discrédité dans la politique migratoire américaine

Vendredi, Pretoria a lancé une offensive diplomatique inhabituelle contre...

Trump dénonce « une menace existentielle » pour les chrétiens au Nigeria

Vendredi, depuis Washington, Donald Trump a dénoncé une tragédie...

RDC: le M23 juge « inopportun l’appel » de la France à rouvrir l’aéroport de Goma

Réouverture de l’aéroport de Goma contestée par le M23....