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Noël au marché central : Entre bousculade et prix élevés

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Deux jours avant la fête de Noël, le marché central de Douala reste plein. Dans la chaleur et la foule, parents et commerçants composent avec des budgets serrés et des prix discutés, sans renoncer à l’envie de faire plaisir aux enfants.

Ce 22 décembre 2025, le marché central de Douala déborde. La chaleur du soleil s’abat sur les allées déjà saturées. Elle se mélange aux odeurs des fruits mûrs, des poubelles ouvertes et au vacarme continu des klaxons, des cris de vendeurs et des pas pressés. Le marché est étouffé de monde. Dans cette foule compacte, on distingue surtout des parents accompagnés de leurs enfants.

Ils sont venus chercher ce qui manque encore pour la fête : un jouet, une tenue, parfois juste un petit quelque chose pour ne pas rentrer les mains vides le 25 décembre. Devant un comptoir de jouets, une femme s’arrête avec une petite fille. Sur la table, des kits de cuisine en plastique, des poupées, des instruments de médecin pour enfants. Elle s’intéresse à un ensemble de vaisselle miniature et demande le prix.

« Trois mille cinq cents francs », répond le jeune vendeur. La femme marque un silence, puis le regarde longuement. Le prix est trop élevé. « Tout est devenu cher », souffle-t-elle, presque pour elle-même. Impossible cependant de repartir sans rien. L’enfant insiste, tire sur sa main. La femme finit par se rabattre sur un mini téléphone pour enfant, avec écouteurs en plastique, fonctionnant à piles.

Après quelques hésitations, elle remet 500 francs au vendeur. La petite sourit. Le minimum est assuré. Un peu plus loin, une jeune vendeuse propose des décorations et articles de Noël : sapins artificiels, guirlandes, figurines, étoiles et boules colorées. Son comptoir est bien garni, mais les clients passent sans vraiment s’arrêter. « Les gens regardent seulement », confie-t-elle. « Beaucoup disent qu’ils feront sans décoration cette année. »

Fête de Noël : L’ambiance dans les ménages et les marchés Camerounais

Ces derniers jours sont décisifs

Pour d’autres commerçants, ces derniers jours sont décisifs. « Après Noël, le marché des jouets meurt », explique une vendeuse installée depuis début décembre. Selon elle, les clients hésitent plus que les autres années. « Les parents veulent faire plaisir, mais l’argent ne suit pas toujours. »

À quelques mètres, un autre vendeur attire davantage de monde. Sa recette est simple : tous les articles sont à 500 francs. Les clients s’arrêtent, inspectent rapidement et prennent un jouet au passage. « Ici, les gens n’ont plus le temps de réfléchir longtemps », dit-il. « Quand le prix est bas, ils achètent. »

Devant un étal de poupées, une maman plaisante en riant. « Il faut que je rentre avec le cadeau de ma fille », dit-elle. « Sinon, elle va me fatiguer toute la journée de Noël. » Comme beaucoup d’autres parents, elle n’a pas de liste précise. Elle devine ce qui pourrait faire plaisir. Certains préfèrent venir directement avec leurs enfants pour éviter les erreurs.

La fête de Noël approche : La pression de bien s’habiller

La tenue parfaite

D’autres sont à la recherche de la tenue parfaite. Robes de princesse, ensembles à la mode, jeans, baskets, chaussures brillantes pour filles : les cintres débordent. Une jeune femme hésite devant une paire de tennis blanches pour un enfant de trois ans. « J’ai peur de me tromper sur la pointure », confie-t-elle. « Mais il faut bien essayer. »

La circulation, elle, est presque impossible. La foule se mélange aux motos et aux véhicules qui avancent au ralenti. Chacun tente de se frayer un passage, dans une atmosphère lourde et bruyante. « Chaque année, c’est pareil », lance un habitué du marché. « Mais on revient quand même. »

À l’approche de Noël, le marché central devient un lieu où se croisent fatigue, espoir et débrouillardise. Malgré les prix élevés et les difficultés, les parents s’accrochent à l’essentiel : offrir un sourire à leurs enfants le jour de fête. Au milieu du désordre et de la chaleur, une certitude demeure. Pour beaucoup de familles, Noël commence ici, dans ces allées bondées, entre un jouet modeste et un sacrifice silencieux.

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