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Un État palestinien serait un « suicide national » pour Israël, selon Netanyahu

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“Suicide national” : Netanyahu rejette l’État palestinien à la tribune de l’ONU. Vendredi, le Premier ministre israélien a lancé une mise en garde sans détour : la création d’un État palestinien serait, selon lui, un “suicide national” pour Israël. Depuis la tribune des Nations unies, Benjamin Netanyahu a fustigé les pays occidentaux ayant reconnu la Palestine, accusés d’avoir “cédé au Hamas”. Il a promis de “finir le travail” contre le mouvement islamiste à Gaza, tout en rejetant les accusations de génocide. Un discours offensif, qui cristallise les tensions diplomatiques et redéfinit les lignes du conflit.

Ce discours à la tonalité offensive dans lequel le dirigeant israélien a campé sur ses positions à peine terminé, le président américain Donald Trump disait « penser que nous avons un accord » sur Gaza, sans aucun détail.

Le dirigeant israélien a rejeté les accusations de « génocide » dans la bande de Gaza et s’en est pris avec virulence aux pays occidentaux, dont la France, qui ont reconnu cette semaine l’État de Palestine.

Ces pays ont « cédé » au Hamas, prouvant que ça « paie de tuer des Juifs », a-t-il dit.

« Voici un autre message pour les dirigeants occidentaux : Israël ne vous permettra pas de nous imposer un État terroriste. Nous ne commettrons pas un suicide national parce que vous n’avez pas le courage de faire face à des médias hostiles et aux foules antisémites qui réclament le sang d’Israël », a-t-il affirmé.

À l’occasion d’un sommet organisé lundi par la France et l’Arabie saoudite sur l’avenir de la solution à deux États, palestinien et israélien, vivant côte à côte en paix et sécurité, une dizaine de pays, dont la France, le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie, ont formellement reconnu l’État de Palestine, provoquant la colère d’Israël.

– Haut-parleurs –

Le Premier ministre israélien, arrivé la veille au soir à New York et qui doit aussi se rendre à Washington pour y voir le président américain, a assuré avoir fait installer des haut-parleurs dans la bande de Gaza pour que les otages encore retenus par le Hamas entendent son discours à la tribune de l’ONU.

Désormais, Israël « veut finir le travail » contre le Hamas « aussi vite que possible » dans une bande de Gaza ravagée par près de deux ans de guerre », a-t-il assuré.

Disant s’adresser aux otages : « Nous ne vous avons pas oubliés, même pour une seconde. Nous ne nous reposerons pas tant que vous ne serez pas tous rentrés à la maison », a-t-il lancé en hébreu puis en anglais.

Le Forum des familles, la principale organisation de proches des captifs à Gaza, a cependant dénoncé ses propos, jugeant que cela mettait leur vie en danger.

Un responsable de l’Autorité palestinienne a de son côté vivement critiqué ce discours, le jugeant « truffé de mensonges et de falsifications ».

L’intervention de M. Netanyahu avait commencé sous des applaudissements de ses partisans invités dans la salle et sous les huées de délégués qui ont quitté l’enceinte de l’Assemblée générale de l’ONU, en guise de protestation.

Tout en saluant le soutien du président américain, le dirigeant israélien est resté discret concernant la Cisjordanie occupée.

Alors que le gouvernement israélien dit vouloir étendre la colonisation juive dans le territoire palestinien, le président américain a averti jeudi qu’il ne permettrait pas à Israël d’annexer la Cisjordanie occupée.

Le discours de M. Netanyahu intervient au moment où les espoirs de paix se focalisent sur un nouveau plan présenté cette semaine par Donald Trump à des pays arabes et musulmans.

– Accord sur Gaza, selon Trump –

« Je pense que nous avons un accord », a assuré vendredi Donald Trump. « Ce sera un accord qui ramènera les otages. Ce sera un accord qui mettra fin à la guerre », a promis le président américain à la Maison Blanche.

Selon une source diplomatique au fait de la réunion tenue en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, le plan américain en 21 points prévoit notamment un cessez-le-feu permanent à Gaza, la libération des otages israéliens détenus dans le territoire palestinien, un retrait israélien ainsi qu’une future gouvernance de Gaza sans le Hamas, dont les attaques sans précédent du 7 octobre 2023 ont déclenché la guerre.

Selon des médias britanniques, l’ancien Premier ministre Tony Blair pourrait jouer un rôle de premier plan au sein d’une future autorité de transition à Gaza.

Pendant ce temps, la Défense civile, une organisation de premiers secours opérant sous l’autorité du Hamas, a affirmé que des frappes israéliennes avaient fait une vingtaine de morts vendredi à travers la bande de Gaza.

L’ONG Médecins sans frontières (MSF) a elle annoncé être « contrainte de suspendre » ses activités à Gaza-ville en raison de l’intensification de l’offensive israélienne dans le territoire palestinien.

À New York, vendredi, des centaines de personnes ont manifesté contre Benjamin Netanyahu, visé depuis fin 2024 par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

Source : Agence France-Presse

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