Maurice Kamto, leader politique, s’en est vertement pris au pouvoir en place lors de son discours de clôture de la convention extraordinaire du Mrc du 21 décembre 2025 en ligne.
La convention extraordinaire du Mrc a eu lieu le 21 décembre 2025 en ligne. Lors de son discours de clôture, Maurice Kamto a tancé le régime en place. Avant de clore son propos, il a voulu qu’ensemble les uns et les autres aient une pensée affectueuse pour les prisonniers politiques. Qui pour lui sont « otages du régime, authentiques martyrs de la dictature néocoloniale dont les derniers, parmi lesquels les figures emblématiques sont le Professeur Alain Fogue Tedom, Pascal Zamboue, Olivier Bibou Nissack, purgent une peine absurde, cruelle, haineuse, de sept ans ».
Journée nationale d’hommage
Par ailleurs, il a prié la présente Convention d’adopter le principe d’une Journée nationale (annuelle) du souvenir et d’hommages à tous les Héros de notre parti, morts ou encore en vie. Tout comme il a demandé au Directoire de la mettre en œuvre.
Il a également exprimé sa compassion à tous les autres prisonniers politiques, notamment ceux de la crise anglophone, aux nombreux Camerounais enlevés, brutalisés et souvent torturés à la suite de l’élection présidentielle du 12 octobre dernier, et dont les plus connus actuellement Sont Djeukam Tchameni et Parfait Mvoum.
« Il est de l’intérêt de tous que les uns et les autres recouvrent rapidement la liberté ; qu’ils retrouvent leurs familles et essaient, pour ceux qui le peuvent encore, de reconstruire leurs vies saccagées par la méchanceté et la haine », s’est exprimé Maurice Kamto. Avant de souligner qu’il est plus que temps de libérer les prisonniers de la crise anglophone. Aussi d’engager avec les protagonistes de cette crise, un dialogue inclusif, sincère et patriotique. Pour, propose-t-il, régler de façon durable ce problème que l’histoire nous a légué.
Projet démentiel
Très remonté, il condamne le pouvoir en place ; « en cette période postélectorale, le régime a assassiné plusieurs dizaines de Camerounais, pour la plupart des jeunes, dans son projet démentiel de se maintenir au pouvoir éternellement, et fait de nombreux blessés par la même occasion ». Non sans dénoncer fermement la destruction des édifices publics ainsi que des biens privés – fruits de nombreuses années d’efforts collectifs et individuels – qui a été causée lors de ces événements.
Maurice Kamto regrette pour terminer le fait que le régime ait réduit les Camerounais à l’extrême pauvreté, afin de les acheter moins cher. « Quelques litres d’essence par-ci, le plus petit billet de banque par-là, un « pain chargé » ailleurs suffisent à acheter notre dignité, notre colère légitime, notre détresse, notre avenir et celui de nos enfants », déplore-t-il.
