La chefferie du quartier Nyalla Kambo a ouvert ses portes le vendredi 5 décembre 2025 pour accueillir l’équipe médicale de l’Hôpital gynéco Obstétrique de Douala, venue consulter et parler du Vih/Sida.
C’est donc sur la cour de ladite chefferie que tout a été organisé. Deux tentes et une cinquantaine de chaises. Des tables aussi disposées çà et là avec chacune un rôle précis. De la prise des paramètres jusqu’aux consultations après les tests. Le Dr. Eunice Kamto est installée dans une petite salle pour donner des résultats et procéder aux conseils pratiques.
Le bal est lancé par Sa Majesté Barthélémy Ewotti, le chef du quartier et maitre des lieux. « C’est pour prêcher par l’exemple. Et ce n’est pas la première fois. J’en ai l’habitude. La reine et moi avions l’habitude de cet exercice. Évidemment qu’il fait peur. J’avais moi-même peur comme tout le monde. Maintenant que je connais mon statut sérologique, je suis plus rassuré », nous explique-t-il.
En émettant un vœu : « Je souhaite que tous mes administrés et toute ma population fassent autant. C’est pour cela que je me suis jeté le premier à cet exercice délicat », va déclarer Sm Ewotti. Avec une humeur remarquable. « Une petite indiscrétion. Je suis passé avant la reine-mère. Elle n’était pas là. Quand elle est arrivée, je lui ai dit être déjà passé et que j’ai eu le sida. Ça a bien amusé le personnage », dit-il.
Un taux de prévalence de l’ordre de 2,7%
Le Sida une maladie qui continue de faire peur. Et cela s’explique, «parce que le Sida continue de tuer, malheureusement, même si la prévalence a beaucoup baissé, il y a toujours des cas de maladie. Il y a toujours des personnes, malheureusement, dépistées tard et qui meurent de cette maladie », dit le Dr Eunice Kamto.
L’Hôpital Général de Douala organise une campagne de santé gratuite
Les statistiques font état d’un taux de prévalence qui est de l’ordre de 2,7% au Cameroun. La région du Littoral est dans la moyenne générale de 2 à 3%. « Au Cameroun, la prévalence générale est de 2,7%. C’est une prévalence qui varie selon les régions. Elle est plus accentuée dans les régions du Centre et de l’Est. Le Littoral, est dans la moyenne générale de 2 à 3% », nous fait comprendre le Dr Eunice Kamto.
La délocalisation des campagnes
Facile donc de comprendre qu’il faut multiplier les actions pour combattre le mal. Et cela passe par la délocalisation des campagnes. L’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Douala l’a certainement compris. Et a noué les accords parfaits avec la chefferie de Nyalla Kambo dans l’arrondissement de Douala 3ᵉ.
Les objectifs poursuivis sont précis : « C’est amener les populations vers l’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Douala. Et puis, négocier pour nos populations dont nous avons des soucis de santé, un accès amélioré.», nous explique-t-on.
A la chefferie, le slogan est déjà trouvé. On parle de « Santé pour tous en l’an 2035 ». Un appel qui traduit la continuité de l’action de sensibilisation après le départ de l’équipe de L’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique : « La suite, c’est continuer à sensibiliser nos populations pour aller vers l’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Douala et d’obtenir pour nos administrés, quelques avantages, notamment des réductions par rapport aux taux pratiqués », a déclaré SM Ewotti.
Près de cinquante personnes ont été consultées et sensibilisées sur les dégâts du Vih//Sida. Et aucun cas n’a été détecté

















