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Israël et le Hamas s’accusent mutuellement de violation de la trêve

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Le cessez-le-feu vacille. Dimanche, l’armée israélienne frappe le sud de Gaza. Elle répond, dit-elle, à des attaques du Hamas. Le mouvement islamiste dément. Tension maximale. Et la trêve vacille.

La trêve chancelle sous le poids des mots et des missiles. Dimanche, Benjamin Netanyahu accuse : le cessez-le-feu aurait été violé. Il ordonne à l’armée d’agir « avec force » contre les cibles « terroristes » à Gaza. Le ton est martial, l’intention claire.

Mais en face, le Hamas réaffirme son respect de la trêve. Deux récits s’affrontent, deux volontés s’opposent. Et dans ce duel de langage et de feu, la paix devient une fiction fragile, suspendue à la crédibilité de ceux qui prétendent encore la défendre.

Sous pression américaine, la trêve s’impose. Le 10 octobre, le cessez-le-feu entre en vigueur. Deux ans de guerre, déclenchée par l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023. Trump pousse, Israël plie. Et Gaza retient son souffle.

Le 13 octobre, le Hamas libère 20 otages vivants. En échange : près de 2 000 prisonniers palestiniens. Les corps d’autres otages commencent à être rendus. La transaction est brutale. Et la trêve devient un marché.

À Rafah, les combats reprennent. Des missiles antichars visent Tsahal. L’armée israélienne riposte. Elle affirme agir selon l’accord. Le Hamas dément. Et la trêve s’effrite.

– « Guerre!  » –

L’armée frappe Rafah. Objectif : neutraliser la menace. Frappes aériennes, tirs d’artillerie. Israël parle de « violation flagrante » du cessez-le-feu. La trêve s’effondre sous les bombes.

Un témoin a raconté à l’AFP que « les avions de guerre ont effectué deux frappes aériennes sur Rafah. Il n’y a pas encore de détails concernant les victimes ou les blessés. La zone est sous contrôle militaire israélien ».

Un autre a indiqué que « des combattants du Hamas ont ciblé un groupe de Yasser d’Abou Shabab (rival du Hamas) dans le sud-est de Rafah ». « Ils ont été surpris par la présence de chars de l’armée (à proximité). Il semble qu’il y ait eu des sortes d’affrontements (…) L’armée de l’air a effectué deux frappes aériennes sur le site », a-t-il ajouté.

Le Hamas dément. Aucun affrontement à Rafah, selon sa branche armée. Communiqué sec, ton défensif. Face aux accusations israéliennes, le silence devient stratégie.

Le Hamas accuse. Izzat al-Rishq pointe l’occupation israélienne. Selon lui, c’est elle qui viole l’accord. Le ton est frontal. Et la trêve devient champ d’accusations.

– La trêve vacille –

À peine l’incident connu, les mots fusent. Sur X, Bezalel Smotrich, ministre israélien des Finances, lâche un seul mot : « Guerre ! » Un cri numérique, brutal, sans détour. Ce n’est plus une déclaration, c’est une injonction. Le langage devient arme, le réseau social champ de bataille. Et dans cette rhétorique incendiaire, la trêve se consume avant même que les bombes ne tombent.

Avant les frappes, Israël identifie deux corps. Remis par le Hamas, dans le cadre de l’accord. Total : 12 dépouilles rendues à ce jour. La trêve se joue aussi dans les restitutions. Et chaque corps raconte une guerre.

Les autorités israéliennes ont indiqué avoir identifié les dépouilles de l’Israélien Ronen Engel et du Thaïlandais Sonthaya Oakkharasri. Les deux avaient été tués le 7 octobre 2023 et leurs corps avaient été emmenés à Gaza.

Dimanche, Israël a affirmé de nouveau qu’il ne ferait « aucun compromis » tant que tous les otages décédés qui étaient retenus à Gaza ne seraient pas rapatriés.

Israël conditionne la réouverture du poste-frontière avec l’Égypte de Rafah, crucial pour l’entrée d’aide humanitaire dans le territoire palestinien, à la remise de tous les otages décédés.

Le Hamas a jugé lui que la fermeture du point de passage de Rafah bloquait l’entrée des équipements nécessaires pour rechercher les corps sous les décombres.

– Tâche « énorme » –

Premier haut responsable de l’ONU à se rendre dans la bande de Gaza depuis le cessez-le-feu, le chef des opérations humanitaires de l’ONU, Tom Fletcher, s’est rendu samedi dans la ville de Gaza, où il a relevé la tâche « énorme » qui attend la communauté humanitaire pour une aide d’urgence.

Une grande partie du territoire palestinien a été détruite durant l’offensive israélienne qui a plongé le territoire dans une situation humanitaire dramatique.

Alors que l’armée israélienne contrôle tous les accès à la bande de Gaza, l’accord de cessez-le-feu prévoit l’afflux d’aide humanitaire pour la population civile qui manque de tout.

Sur le terrain, les secours s’activent pour retrouver des corps de Palestiniens ensevelis sous les gravats.

L’attaque du 7 octobre a entraîné côté israélien la mort de 1 221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles.

L’offensive israélienne a fait 68 159 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas.

Selon le ministre de la Santé à Gaza, sous le contrôle du Hamas, plus de 400 corps ont été retrouvés dans les décombres depuis le 10 octobre.

Source: Agence France-Presse

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